En France, dix jours après la déclaration officielle de candidature à la présidentielle de Xavier Bertrand, l’heure est à un premier bilan. A-t-il convaincu la droite qu’il était le bon candidat pour 2022 ? Rien n’est moins sûr.
« Je soutiendrai celui qui empêchera Bertrand ». Et si, comme le dit ce cacique de la droite, le coup de poker de Xavier Bertrand se retournait contre lui ? Dix jours après son interview-fleuve dans le journal Le Point et malgré une forte présence médiatique, il n’y a pas d’effet blast. « Ceux qui étaient avec lui le sont toujours, ceux qui ne l’étaient pas ne le sont toujours pas » tacle l’entourage d’un autre présidentiable de droite.
Xavier Bertrand n’a pas tué le match, au contraire, il pourrait bien l’avoir relancé. Une primaire de droite serait même « redevenue d’actualité », croit savoir un fin connaisseur du parti.
La droite, favorable à une primaire
À droite, les prétendants, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse ou encore Bruno Retailleau, tous veulent d’une primaire après les régionales. Depuis dix jours, ils s’arrangent pour le faire savoir.
Mais il y a un obstacle, la réticence du patron du parti, Christian Jacob, qui ne cesse de répéter que la primaire est une machine à perdre. « Il suffira d’appeler ça autrement, et ça c’est le boulot de Gérard Larcher » s’amuse un observateur. Une référence aux consultations menées en coulisses par le patron du Sénat. En se déclarant candidat, Xavier Bertrand n’avait sans doute pas imaginé créer une dynamique « tout sauf Bertrand »…
rfi