Présidentielle 2022 en France : qui sont les candidats ?

Présidentielle 2022 en France : qui sont les candidats ?

On connaît désormais les candidats et candidates autorisé.e.s à se présenter à la présidentielle française. Quatre femmes et huit hommes. Voici leurs portraits. Nous vous les présentons dans l’ordre alphabétique.

Nathalie Arthaud
À 52 ans, elle se présente pour la troisième fois à la présidentielle sous les couleurs de Lutte ouvrière. Née en février 1970 dans la Drôme (sud de la France), elle est fille de garagistes, et petite-fille d’agriculteurs. Porte-parole de LO depuis 2009, elle avait succédé à une figure de la vie politique française, Arlette Laguiller. Celle qui, à 18 ans, a découvert le communisme “non frelaté par le stalinisme” explique-t-elle sur son site, est agrégée d’économie et de gestion. Enseignante dans un lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). “Elle est l’une des rares à poursuivre son activité durant la campagne”, souligne France Bleu dans un portrait.

Nicolas Dupont-Aignan
À 61 ans, c’est sa troisième candidature. Après avoir recueilli respectivement 1,79 % en 2012 et 4,70 % des suffrages exprimés en 2017, il se dit toujours persuadé d’être la surprise de la présidentielle. Politiquement, celui qui a dirigé la mairie de Yerres, au sud de Paris, pendant deux décennies, se présente comme “gaulliste social”. Derrière cette filiation idéologique affichée, Nicolas Dupont-Aignan assume un souverainisme clair. Il est, par conséquent, très critique à l’égard des institutions européennes et de leur fonctionnement. En 2017, entre les deux tours, il avait signé une alliance -sans lendemain- le Rassemblement national de Marine Le Pen. Se présentant souvent comme “hors-système” et en marge de la vie politique, Nicolas Dupont-Aignan est toutefois un haut-fonctionnaire. Diplomé de Sciences-Po puis de l’Ecole nationale d’administration (ENA), il est administrateur civil. Son site de campagne est à découvrir ici.

Anne Hidalgo
À 62 ans, une première candidature. Quinze ans après Ségolène Royal (qui dit préférer Jean-Luc Mélenchon cette année) le Parti socialiste a à nouveau désigné une femme. La maire de Paris, Anne Hidalgo, portera les couleurs du parti de François Mitterrand. Un “rose” très affaibli puisque le PS est exsangue. Cinq ans après le départ de François Hollande de l’Élysée et la défaite cuisante du candidat socialiste Benoît Hamon, le parti s’est délité. Tout comme les Républicains à droite, le Parti socialiste s’est vu siphonné par la République en marche d’Emmanuel Macron.
Certains de ses anciens cadres importants ont, pour leur part, abandonné la vie politique. Depuis le début de sa campagne, Anne Hidalgo peine à attirer l’attention et les sondages lui sont très défavorables

Yannick Jadot
À 54 ans, c’est sa première candidature à la présidentielle. En 2017, il avait pourtant été désigné pour représenter Europe Ecologie-Les Verts à l’issue d’une primaire mais Yannick Jadot avait décidé de se désister au profit du socialiste Benoît Hamon, privant le courant écologiste de candidat. Une première depuis 1974.
A mi-chemin entre une “écologie de combat” luttant contre les lobbies et une “écologie de solution” se voulant pragmatique, Yannick Jadot est député européen depuis 2009. A ce titre, on se souvient de son bras de fer avec Emmanuel Macron en janvier au parlement européen de Strasbourg lors du discours du président français.
Son parcours, avant d’être politique, est essentiellement associatif. Après des études d’économie à l’université Paris-Dauphine et des expériences humanitaires au Burkina Faso, au Gabon et au Bangladesh dans les années 1990, il intègre l’ONG Solagral (Solidarité agricole et alimentaire), spécialisée dans le suivi des négociations internationales. Après un bref passage par la campagne de Noël Mamère en 2002, il obtient la direction des campagnes de l’ONG Greenpeace France et participe à la création de “l’Alliance pour la planète” et prend part au Grenelle de l’Environnement (série de réunions entre l’Etat et les associations sur l’énergie, les transports, la biodiversité) qui a débouché sur des mesures gouvernementales en 2007

Jean Lassalle
À 66 ans, c’est sa deuxième candidature. Chants béarnais à l’Assemblée nationale, grève de la faim, tour de France à pied… Jean Lassalle est un spécialiste des coups d’éclat. Elu de la République depuis 1977, d’abord maire à 21 ans, puis député, il est un visage bien connu de la politique française. Longtemps proche de François Bayrou (qui est aujourd’hui aux côtés d’Emmanuel Macron), Jean Lassalle roule aujourd’hui pour son propre parti, Résistons !
Fils de berger dans les Pyrénées, ce technicien agricole avait surpris en se présentant en 2017 (il obtint 1,2% des voix). Son programme tourne autour du commerce de proximité et de la défense des producteurs locaux.

Marine Le Pen
INFO
France : élection présidentielle 2022
Présidentielle 2022 en France : qui sont les candidats ?
Douze candidats et candidates ont obtenu les parrainages nécessaires pour se présenter cette année à l'élection présidentielle
Douze candidats et candidates ont obtenu les parrainages nécessaires pour se présenter cette année à l’élection présidentielle

Nathalie Arthaud
Nathalie Arthaud, le 7 février 2022 en réunion publique à Lille (Nord)
Nathalie Arthaud, le 7 février 2022 en réunion publique à Lille (Nord)
© Sylvain Lefevre / ABACAPRESS
À 52 ans, elle se présente pour la troisième fois à la présidentielle sous les couleurs de Lutte ouvrière. Née en février 1970 dans la Drôme (sud de la France), elle est fille de garagistes, et petite-fille d’agriculteurs. Porte-parole de LO depuis 2009, elle avait succédé à une figure de la vie politique française, Arlette Laguiller. Celle qui, à 18 ans, a découvert le communisme “non frelaté par le stalinisme” explique-t-elle sur son site, est agrégée d’économie et de gestion. Enseignante dans un lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). “Elle est l’une des rares à poursuivre son activité durant la campagne”, souligne France Bleu dans un portrait.

Nicolas Dupont-Aignan
À 61 ans, c’est sa troisième candidature. Après avoir recueilli respectivement 1,79 % en 2012 et 4,70 % des suffrages exprimés en 2017, il se dit toujours persuadé d’être la surprise de la présidentielle. Politiquement, celui qui a dirigé la mairie de Yerres, au sud de Paris, pendant deux décennies, se présente comme “gaulliste social”. Derrière cette filiation idéologique affichée, Nicolas Dupont-Aignan assume un souverainisme clair. Il est, par conséquent, très critique à l’égard des institutions européennes et de leur fonctionnement. En 2017, entre les deux tours, il avait signé une alliance -sans lendemain- le Rassemblement national de Marine Le Pen. Se présentant souvent comme “hors-système” et en marge de la vie politique, Nicolas Dupont-Aignan est toutefois un haut-fonctionnaire. Diplômé de Sciences-Po puis de l’Ecole nationale d’administration (ENA), il est administrateur civil. Son site de campagne est à découvrir ici.

Anne Hidalgo
À 62 ans, une première candidature. Quinze ans après Ségolène Royal (qui dit préférer Jean-Luc Mélenchon cette année) le Parti socialiste a à nouveau désigné une femme. La maire de Paris, Anne Hidalgo, portera les couleurs du parti de François Mitterrand. Un “rose” très affaibli puisque le PS est exsangue. Cinq ans après le départ de François Hollande de l’Élysée et la défaite cuisante du candidat socialiste Benoît Hamon, le parti s’est délité. Tout comme les Républicains à droite, le Parti socialiste s’est vu siphonné par la République en marche d’Emmanuel Macron.
Certains de ses anciens cadres importants ont, pour leur part, abandonné la vie politique. Depuis le début de sa campagne, Anne Hidalgo peine à attirer l’attention et les sondages lui sont très défavorables. Son site de campagne est à découvrir ici.

12 candidats et candidates brigueront donc la présidence française cette année. C’est dans la moyenne des scrutins présidentiels depuis environ 50 ans. Le record a toutefois été battu en 2002 avec 16 candidats. La gauche était, cette année-là, très généreuse en candidats, au point de n’en qualifier aucun au second tour.
Dans l’histoire de la Ve République, le plus petit nombre de candidats remonte à la première présidentielle, en 1958. Elle ne mit en compétition que trois candidats. Le Général De Gaulle, pour qui la Constitution adoptée deux mois plus tôt avait été faite sur mesure était opposé à un candidat communiste, Georges Maranne, et un invité-surprise, Albert Châtelet. Sept ans plus tard, la première présidentielle au suffrage universel mettra aux prises six candidats. En 2017, il y en avait dix.

Yannick Jadot

À 54 ans, c’est sa première candidature à la présidentielle. En 2017, il avait pourtant été désigné pour représenter Europe Ecologie-Les Verts à l’issue d’une primaire mais Yannick Jadot avait décidé de se désister au profit du socialiste Benoît Hamon, privant le courant écologiste de candidat. Une première depuis 1974.
A mi-chemin entre une “écologie de combat” luttant contre les lobbies et une “écologie de solution” se voulant pragmatique, Yannick Jadot est député européen depuis 2009. A ce titre, on se souvient de son bras de fer avec Emmanuel Macron en janvier au parlement européen de Strasbourg lors du discours du président français.
Son parcours, avant d’être politique, est essentiellement associatif. Après des études d’économie à l’université Paris-Dauphine et des expériences humanitaires au Burkina Faso, au Gabon et au Bangladesh dans les années 1990, il intègre l’ONG Solagral (Solidarité agricole et alimentaire), spécialisée dans le suivi des négociations internationales. Après un bref passage par la campagne de Noël Mamère en 2002, il obtient la direction des campagnes de l’ONG Greenpeace France et participe à la création de “l’Alliance pour la planète” et prend part au Grenelle de l’Environnement (série de réunions entre l’Etat et les associations sur l’énergie, les transports, la biodiversité) qui a débouché sur des mesures gouvernementales en 2007. Son site de campagne est à découvrir ici.

Jean Lassalle
À 66 ans, c’est sa deuxième candidature. Chants béarnais à l’Assemblée nationale, grève de la faim, tour de France à pied… Jean Lassalle est un spécialiste des coups d’éclat. Elu de la République depuis 1977, d’abord maire à 21 ans, puis député, il est un visage bien connu de la politique française. Longtemps proche de François Bayrou (qui est aujourd’hui aux côtés d’Emmanuel Macron), Jean Lassalle roule aujourd’hui pour son propre parti, Résistons !
Fils de berger dans les Pyrénées, ce technicien agricole avait surpris en se présentant en 2017 (il obtint 1,2% des voix). Son programme tourne autour du commerce de proximité et de la défense des producteurs locaux. Son site de campagne est à découvrir ici.

Marine Le Pen
53 ans, troisième candidature . Voilà près de deux ans, le 16 janvier 2020, que Marine Le Pen a annoncé qu’elle serait dans la course. L’héritière du Front national, rebaptisé Rassemblement national, de son père Jean-Marie Le Pen (avec qui elle entretient aujourd’hui des relations complexes) se présente pour la 3e fois à la présidentielle. En 2012, arrivée en 3e position avec 17,9% des voix, elle avait été éliminée dès le 1er tour. En 2017, elle s’était qualifiée pour le 2nd tour où elle avait échoué face à Emmanuel Macron. Depuis, son parti a connu des périodes compliquées ; sa politique de “dédiabolisation”du RN a laissé des traces.
Celle qui se voyait déjà à l’Elysée en 2022 doit, en outre, compter désormais avec un adversaire au sein-même de l’extrême-droite, l’ancien journaliste Eric Zemmour.

Emmanuel Macron
44 ans, deuxième candidature, président sortant. Le vrai-faux suspense aura été entretenu jusqu’au bout. Cinq ans après avoir été élu en déstabilisant le paysage politique français, voici donc Emmanuel Macron en campagne pour un second mandat. Une campagne qui sera courte, moins de quarante jours, et au cours de laquelle celui qui a promis d’être président “jusqu’à la dernière minute” va pouvoir jouer sur différents tableaux : président français, président européen, chef des armées en temps de guerre, candidat en campagne… quitte à ce que ses adversaires ne sachent pas à qui s’en prendre au cours des prochaines semaines.

Jean-Luc Mélenchon
C’est une troisième candidature pour Jean-Luc Mélenchon, 70 ans.
Ancien ministre socialiste (au début des années 2000), il se présente sous les couleurs de son propre parti, La France insoumise. Cultivé et volontiers râleur, il est un vieux loup de la politique française.
Il a déjà été également député européen, député français ou encore sénateur. En 2017, il était arrivé en 4e position mais avec un score très élevé à moins de 2% de Marine Le Pen.
En se présentant en novembre 2020, il avait tenu à surfer sur la vague des Gilets jaunes en soumettant sa candidature au parrainage citoyen. Avec 150.000 signatures, un pari gagné, même si l’initiative n’a pas fondamentalement marqué les esprits.

Valérie Pécresse
À 54 ans, c’est sa première candidature. D’ailleurs, jamais une femme n’avait été candidate pour le parti héritier du gaullisme, passé entre les mains de Jacques Chirac (RPR) et de Nicolas Sarkozy (UMP).
Élue au second tour face au candidat incarnant l’aile radicale (la droite de la droite, Eric Ciotti), elle a mené un début de campagne difficile, parfois prise en tenaille entre les électeurs les plus extrêmes tentés par Eric Zemmour et les plus centristes, parfaitement compatibles avec le candidat de la majorité présidentielle, à savoir le président sortant Emmanuel Macron.
Décrite comme “bosseuse”, “méthodique” et “structurée”, Valérie Pécresse, née le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine (ville huppée de la région parisienne), est une habituée du tableau d’honneur: bac à 16 ans, grandes écoles…
Politiquement, elle incarne une droite libérale tant sur le plan économique que sur les questions de société. Valérie Pécresse a, par le passé, été deux fois ministre (Budget et Enseignement supérieur). Elle préside actuellement la région Ile-de-France (région parisienne), qui compte Paris et sept départements.

Philippe Poutou
55 ans, troisième candidature, pour celui qui en 2012 déclarait : “c’est ma première candidature, et ce sera ma dernière !” Sa participation cette année se sera jouée à la dernière minute, peinant à recueillir les 500 parrainages nécessaires. Ouvrier dans l’automobile à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde, sud-ouest de la France), Philippe Poutou est entré en politique à 18 ans au sein de Lutte ouvrière, aux côtés d’Arlette Laguiller, avant de rejoindre la Ligue communiste révolutionnaire qui deviendra le Nouveau parti anticapitaliste (NPA). C’est aussi par son engagement syndical que Philippe Poutou s’est fait connaître, ainsi que par un débat de candidats en 2017 au cours duquel il n’avait pas hésité à railler les autres candidats.

Fabien Roussel
À 52 ans, c’est sa première candidature. Absent des deux dernières élections présidentielles (au profit de Jean-Luc Mélenchon), le Parti communiste revient donc cette année, incarné par Fabien Roussel. “Je suis en rage, je veux porter la colère que je vois et lui donner une perspective politique” : Fabien Roussel milite au PCF depuis l’âge de 16 ans, tout comme ses parents militaient déjà au Parti communiste.
Il doit d’ailleurs son prénom au colonel Fabien, résistant communiste mort pour la France en 1944 et qui a donné son nom à la place parisienne où se trouve le siège du Parti communiste. Député depuis 2017, il a auparavant été journaliste au quotidien communiste L’Humanité. Fabien Roussel a mené une campagne iconoclaste : défense des chasseurs, participation à une manifestation de policiers… S’il a fait peur à une partie de la gauche radicale, il s’est attiré les bonnes grâces d’un certain nombre de macronistes. Reste à savoir si ce communisme nouvelle génération parviendra à percer. La dernière candidate communiste, Marie-Georges Buffet avant, en 2007, fait un score de 1,93% loin, très loin des grandes heures du Parti communiste français.

Eric Zemmour
À 63 ans, il se présente pour la première fois. Il a créé son propre parti, Reconquête, mais reste à l’écart des principales écuries politiques.
Depuis sa déclaration de candidature (une vidéo grandiloquente et décriée dans laquelle il se mettait en scène dans la posture du général De Gaulle), Eric Zemmour a incontestablement animé une bonne partie de la campagne au cours des derniers mois, attirant une bonne partie de l’attention sur sa personne, son programme et ses provocations. Ses intentions de vote élevées ont certes rapidement plafonné, voire reculé, mais il a jeté le trouble au sein de l’extrême-droite. Longtemps journaliste au quotidien conservateur Le Figaro, Eric Zemmour s’est rapidement mué en polémiste vedette des plateaux télés, agressif et souvent antipathique. Fin lettré, il est néanmoins souvent critiqué pour ses approximations historiques destinées à appuyer son propos.
Son projet : que les Français “se sentent de nouveau chez eux”.
Condamné à deux reprises par le passé pour provocation à la haine raciale, il se présente pour “sauver” la France “en train de disparaître” et “pour que nos filles ne soient pas voilées et que nos fils ne soient pas soumis” . Ses adversaires ? Les “bien-pensants”, les “élites”, universitaires, journalistes, syndicalistes, ainsi que les “islamo-gauchistes” et les tenants de “la théorie du genre”. Au cours des dernières semaines, il a été également épinglé pour ses sympathies pro-russes et ses propos passés très favorables à Vladimir Poutine. TV5 MONDE

ASTEL SENE

1 COMMENTAIRE

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