Présidentielle 2022: Pécresse essaye de garder le cap malgré la tempête et les rumeurs de mutinerie

Le bateau n’a jamais autant tangué mais Valérie Pécresse fait comme si de rien n’était et tente de garder le cap. Les sondeurs la donnent loin d’une qualification au deuxième tour, quatrième ou cinquième dans les intentions de vote, et la droite bruisse déjà des doutes de nombreux députés LR qui pourraient rejoindre le camp Macron ou Zemmour au lendemain d’une défaite de la candidate.

Visiblement ça n’allait pas de soi. Tellement pas que les députés LR ont dû signer une tribune dans la presse pour affirmer leur soutien à Valérie Pécresse. « Nous ne sommes solubles ni dans la majorité incarnée par Emmanuel Macron, ni dans l’extrême droite incarnée par Marine Le Pen et Éric Zemmour », écrivent les parlementaires.

Efforts de terrain
Une façon de chasser les fausses rumeurs, assure la candidate, qui poursuit ses efforts de terrain ce vendredi dans le sud-est de la France : « Écoutez c’est leur initiative, je pense qu’ils souhaitent mettre fin à ces rumeurs de fin de campagne qui cherchent, on le voit bien, à déstabiliser la candidate de la droite républicaine, pourquoi ? Parce que je suis la candidate qu’Emmanuel Macron ne veut pas avoir contre lui ».

La macronie multiplie les appels du pied et fanfaronne qu’elle pourrait débaucher au moins 30 députés LR en cas de défaite de la droite au premier tour. À voix basse, l’entourage de Valérie Pécresse reconnaît les doutes de certains parlementaires. Mais officiellement tous livreront bataille jusqu’au bout.

« Emmanuel Macron n’est pas un homme de droite »
Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau insiste : « Emmanuel Macron n’est pas un homme de droite. Emmanuel Macron, il mange à tous les râteliers. Le «en même temps», c’est l’immobilisme. Et moi ce que je dis à nos députés, ou à d’autres, c’est que rien n’est joué, et que les Français sont agacés qu’on leur dise que c’est plié. »

Pour tenter de mobiliser ses troupes, Valérie Pécresse va multiplier les meetings en région ces prochains jours. Elle ira même, durant 7 heures à peine, en Guadeloupe, pour tenter d’arracher quelques votes.

rfi