Présidentielle à Madagascar: un second tour au goût de revanche

A Madagascar où doit avoir lieu ce mercredi 19 décembre le second tour de l’élection présidentielle, deux ex-présidents vont s’affronter Marc Ravalomanana et d’Andry Rajoelina. Ils sont au coude à coude à l’issue du premier tour. Ces derniers jours, ils ont tous les deux essayé de rallier les abstentionnistes très nombreux, mais ces deux hommes qui vont s’affronter dans les urnes demain sont les protagonistes de la dernière crise politique qu’a connue le pays en 2009.

L’ambiance est très calme à Antananarivo car il s’agit ce mardi de la journée du silence. La campagne s’est achevée lundi 17 décembre à minuit, cependant on sent peu d’effervescence, un partie des 10 millions d’électeurs malgaches appelés aux urnes semble indécise et peu enthousiaste comme l’a montré le taux d’abstention du premier tour qui était à près de 45%.

Il faut dire que les deux candidats sont des protagonistes de la dernière crise qu’a connu le pays en 2009. Il y a neuf ans le président Marc Ravalomanana était contraint de démissionner après des manifesttions violentes, son rival Andry Rajoelina était ensuite installé à la présidence par l’armée. Aujourd’hui, l’animosité entre les deux hommes est forte. Lors des derniers débats télévisés, ils n’ont cessé de se lancer des phrases assassines, s’accusant de corruption, d’incompétence ou d’autoritarisme.

Convaincre les indécis

Les deux candidats sont au coude à coude, ils ont passé ces dernières semaines à sillonner le pays pour tenter de convaincre les indécis et les abstentionnistes soit plus de 45% des électeurs au premier tour.

Les Malgaches, eux, sont pour la plupart désenchantés, coincés au milieu de cette rivalité. Ils n’ont d’ailleurs cessé d’en faire les frais puisque leur niveau de vie n’a fait que baisser ces dix dernières années et aujourd’hui, 90% du pays vit sous le seuil de pauvreté.

Les deux candidats affirment avoir changé, ils ont fait beaucoup de promesses. Ont-ils convaincu ? Le taux d’abstention du scrutin de ce mercredi le dira. En tout cas, à Antananarivo, tout le monde espère que ces candidats ont mûri et que le perdant acceptera sa défaite.

 

 

 

RFI