Au Sénégal, le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra dimanche 24 février. Pour les cinq candidats (Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Issa Sall et Madicke Niang), la dernière ligne droite est donc lancée. Chaque jour, RFI a décidé de suivre l’un des prétendants à la présidence. Ce jeudi 21 février, Ousmane Sonko était en campagne à Pikine, au nord de Dakar.
La force de la jeunesse. Ce n’est pas par hasard qu’Ousmane Sonko a choisi Pikine pour son dernier grand meeting. Toucher ceux qui galèrent, qui cherchent du boulot, ceux qui viennent de tout le pays et atterrissent souvent dans cette grande banlieue, vivier d’électeurs essentiels pour tous les candidats.
« Je vote Sonko, car Ousmane c’est un homme de vérité, il a donné sa vie pour le Sénégal », explique une militante prête à débourser 3 000 francs CFA (environ 4,5 euros) pour un t-shirt à l’effigie de son candidat.
La sono crache un des titres de la campagne : « Jotna » (« Maintenant »), répète en boucle la foule. Etudiants, chômeurs, commerçants qui se sont massés dans le stade Alassane Djigo reprennent aussi en chœur les chants de Casamance. Ousmane Sonko a grandi dans la région et de nombreux Casamançais de Dakar se sont donné rendez-vous pour ce meeting.
Un meeting où la différence se fait entendre. Le candidat assume durant cette campagne sa volonté de développer son pays différemment, de lutter contre la mauvaise gouvernance, de séparer les pouvoirs, de provoquer une rupture avec l’Occident en sortant notamment du franc CFA s’il devient président.
« Avec ses idées, son discours panafricain, il porte en lui l’héritage de Thomas Sankara », ose un étudiant, certain qu’Ousmane Sonko sera au second tour et qui conclut « C’est est lui l’avenir, c’est une évidence ».