L’intelligence artificielle (IA) peut-elle remplacer les consultants, conseillers et assistants dans l’aide à la décision politique, économique et sociale ? Le Président de l’Ecole d’Art Oratoire et de Leadership (EAO), Cheikh Omar Diallo, Docteur en Sciences Politiques et Juridiques répond par l’affirmative.
Pour le compte de votre portail d’information Seneweb et à travers sa filiale EAO & Co Services, le fondateur de l’EAO a accepté de partager une partie de l’étude qui vient de générer les huit probables candidats à la présidentielle du 25 février 2024, en mettant en exergue leurs principales forces et leurs faiblesses. Grâce aux algorithmes du robot conversationnel Chat GPT, nouvel outil révolutionnaire, le Consultant en communication politique livre des résultats qui valent le détour…
Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Karim Wade, Khalifa Sall, Amadou Ba, Aminata Touré, et Bougane Guèye Dany sont passés à la loupe.
Macky Sall : Gagner dès le premier tour ou perdre au second
1. Prime au sortant : Bénéficiant de la prime au sortant, s’il se présente, Macky Sall est condamné à gagner dès le premier tour. Un second tour serait synonyme de défaite électorale et signifierait son incapacité à collecter la moitié des suffrages exprimés. Pour rappel, au cours de onze scrutins présidentiels, seul Abdoulaye Wade a échoué à faire un troisième mandat. Léopold Sédar Senghor fut élu à quatre reprises (1963, 1968, 1973, 1978) et Abdou Diouf trois fois consécutives (1983, 1988, 1993). Ce qui n’a pas empêché une alternance politique en 2000.
2. Réformes économiques et sociales : En douze ans, le Sénégal a connu une croissance économique stable et des investissements considérables dans des projets d’infrastructure. Ces initiatives peuvent être favorablement saluées par certains électeurs.
3. Stabilité et Diplomatie : Grâce à son leadership africain constaté, Macky Sall est reconnu pour ses compétences en matière de diplomatie et son engagement intact en faveur de la coopération régionale et internationale dans un contexte de montée des périls.
Points d’amélioration
1. Respect des libertés fondamentales : Les vives critiques de l’opposition, de la société civile, partagées par une bonne partie des observateurs internationaux pointent la remise en question, à plusieurs reprises, de la liberté d’expression et de la répression des manifestations, constate le robot conversationnel OpenAI Chat GPT.
2. Mal gouvernance et corruption : Bien que Macky Sall ait promis de lutter contre la corruption, des scandales et des controverses ont entaché son magistère, soulevant au passage des interrogations légitimes sur l’efficacité des efforts consentis, note OpenAI Chat GPT.
3. Usure progressive du pouvoir : L’usure progressive du pouvoir est un fait naturel. Par ailleurs, il faut noter qu’en dépit des progrès économiques réalisés, le Sénégal fait toujours face à de fortes inégalités, à la pauvreté croissante et à des problèmes sociaux persistants. Certains électeurs estiment que ces problématiques n’ont pas été suffisamment prises en compte.
4. Problématique du troisième mandat?
La valse-hésitation sur le troisième mandat a pu ajouter à la vive tension pré-électorale. La probable candidature de Macky Sall, 61 ans, ne passera pas comme lettre à la poste. Une seule certitude : après lui, plus aucun homme politique n’utilisera de formule définitive sur le mandat présidentiel. À preuve Emmanuel Macron pense déjà au troisième mandat [après l’enjambement de 2027]. Ce sera en 2032, et il n’aura que 54 ans.
Idrissa Seck, difficile remontada politique
Idrissa Seck, 64 ans, Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) – jusqu’à quand ? – joue son va-tout présidentiel en préparant sa quatrième campagne après celles de 2007, 2012 et 2019. Principal écueil : quel discours tenir pour capter l’électorat jeune ?
Principales forces :
1. Expérience politique : Il bénéficie d’une longue et solide expérience politique, ayant occupé les responsabilités gouvernementales les plus élevées notamment en tant que Premier ministre, Ministre d’Etat, Directeur de cabinet du Président de la République, entre autres.
2. Leadership politique : Le Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) – jusqu’à quand – est reconnu comme un leader charismatique et est perçu comme un excellent orateur. À 64 berges, il est encore capable de rassembler ses partisans et sympathisants et de mobiliser des électeurs. Son éloquence torrentielle est intacte. Il en a fait la démonstration le 14 avril dernier à Thiès, son bastion électoral.
3. Ténacité : En dépit des vives controverses liées à ses choix politiques déroutants et les principaux défis auxquels il a été confronté, l’ancien maire de Thiès reste actif dans le jeu politique. S’il n’est pas élu, à tout le moins, il peut être un faiseur de roi, en cas de second tour de la présidentielle. Il porte malheur à ceux qui le négligent et n’a pas dit son dernier mot.
Points d’amélioration :
1. Controverses et image de marque : Impliqué à tort ou à raison dans plusieurs controverses au cours de sa longue carrière politique, notamment des accusations de détournement de fonds (chantiers de Thiès) pour lesquelles il a été emprisonné avant d’être acquitté, ces controverses continuent d’affecter négativement sa réputation et la confiance des électeurs placée en lui, tempère Chat GPT.
2. Échecs électoraux : Bien qu’il ait participé aux trois dernières élections présidentielles, Idrissa Seck n’a pas réussi à remporter la présidentielle, ce qui est perçu comme un manque de succès électoral et de soutien populaire. À l’issue de la dernière présidentielle (2019), il est arrivé deuxième (20,50%) derrière Macky Sall.
3. Choix politiques déroutants : Ses tergiversations, ses volte-face politiques et ses surprenantes alliances ont limité sa capacité à attirer des partisans sur sa trajectoire électorale. Que n’a-t-il dit sur les Présidents Wade et Sall avant de « protocoliser » avec eux ?
Il faut toujours lire Idrissa Seck car, on ne sait pas quel Idrissa Seck parle.
Paradoxalement l’équation de communication pour ce tribun hors-pair se résume en ces termes : « savoir ce que peuple aime entendre et comment il aimerait qu’on le dise ».
Ousmane Sonko, l’homme à abattre
Ousmane Sonko a de l’élan et de l’allant. Il possède de réelles chances d’être élu Président en 2024 ou après. Il demeure l’homme à abattre aussi bien pour les tenants du pouvoir que ceux de l’opposition. À peine aura-t-il 49 ans en 2024.
Principales forces :
1. Ligne politique claire et intégrité : Sonko est perçu comme un homme politique intègre, notamment en raison de son vécu irréprochable en tant qu’inspecteur des impôts et de son engagement total dans la lutte contre la corruption et la transparence. Sa ligne politique ne souffre d’aucune ambiguité : souverainisme, indépendance et préférence nationale.
2. Jeunesse et énergie : Relativement jeune il représente une nouvelle génération d’idées. Ce qui lui permet de se démarquer des politiciens classiques et d’apporter une nouvelle approche de la politique sénégalaise.
3. Mobilisation exceptionnelle des jeunes : Il a réussi à mobiliser des centaines de milliers de jeunes et à les rallier à sa cause, ce qui peut s’avérer un atout majeur en février 2024.
4. Discours axé sur les problèmes sociaux : Il aborde souvent des questions sociales, économiques dans ses discours under control, ce qui lui permet de toucher un large éventail de citoyens préoccupés par ces problèmes.
Points d’amélioration :
1. Manque d’expérience étatique : Comparé à d’autres personnalités politiques, Ousmane Sonko n’a pas de vécu gouvernemental, ce qui peut être perçu auprès de certaines couches, comme un manque d’expérience pour diriger un pays.
2. Dossiers judiciaires en cours : Au-delà du procès en diffamation fixé le 8 mai 2023, l’opposant au Ministre Mame Mbaye Niang qui pourrait le rendre inéligible, Sonko a également maille à partir avec la justice, du fait des accusations d’agression sexuelle en 2021. Cette controverse a affecté sa réputation et sa crédibilité auprès de certaines électrices, nous renseigne Chat GPT.
3. Erreurs stratégiques de communication : Victime de sa grande popularité, quelquefois, il semble dépassé par les évènements qui s’enchaînent. Bon communicant, paradoxalement son discours radical et extrémiste pourrait se retourner contre lui. Si d’aventure, il est inéligible, Sonko pourrait battre campagne et participer activement à favoriser le candidat de l’opposition le mieux placé, à l’image de sa contribution exceptionnelle, lors des dernières législatives. Quel que soit le cas de figure, il représente un danger dans les surfaces électorales adverses.
Karim Wade, si près, si loin de la présidentielle
Karim Wade, 54 ans, porteur d’un haut potentiel, sa candidature est hypothétique. En même temps, il faut constater que l’ancien « Ministre du ciel et de la terre » veut être Président mais, ne veut pas être candidat. Difficile d’entretenir une flamme électorale à distance (Doha).
Principales forces :
1. Héritage politique : En tant que fils d’Abdoulaye Wade, Karim Wade bénéficie d’un héritage politique et d’une notoriété qui peuvent lui conférer une certaine crédibilité et un soutien au sein de son parti et auprès de certains électeurs.
2. Expérience gouvernementale : Il a occupé divers postes gouvernementaux et a été impliqué dans plusieurs projets de développement, ce qui lui confère une certaine expérience en matière de gestion et de planification.
3. Réseau international : Grâce à ses fonctions gouvernementales et à ses relations d’exception dans les pays arabes, il dispose d’un réseau international dense et peut être considéré comme un leader ultra-connecté.
Points d’amélioration :
1. Controverses et condamnations : Il y a 10 ans Karim Wade a été accusé d’enrichissement illicite et condamné pour enrichissement illicite en 2015. Un procès longtemps décrié sur la forme et dans le fond. Il a été gracié en 2016, mais ces affaires ont nui à sa réputation de banquier et à sa crédibilité homme politique.
2. Mériter ou hériter : Certains observateurs et électeurs peuvent percevoir la carrière politique de Karim Wade comme étant principalement le résultat d’un héritage et non d’un mérite, en raison de sa relation avec son père, l’ancien président Abdoulaye Wade. Cette perception continue de nuire à sa légitimité, en tant que leader indépendant, note Chat GPT.
3. Manque de soutien populaire : Bien qu’il bénéficie de l’appareil du PDS, Karim Wade manque de soutien populaire, en raison des controverses et des accusations de favoritisme qui l’entourent.
À seulement neuf mois de la recevabilité des candidatures par le Conseil constitutionnel, le projet de loi d’amnistie – qui lui aurait permis d’être candidat – est rangé dans les tiroirs de l’exécutif du Garde des Sceaux, Pr Ismaïla Madior Fall. Et, tout porte à croire que l’ancien « Ministre du ciel et de la terre », veut aller au paradis mais, ne veut pas mourir.
Khalifa Sall, à la recherche d’un appareil politique
A neuf mois d’une campagne électorale aussi incertaine qu’inédite, Khalifa Ababacar Sall, 67 ans, possède quelques atouts, malgré son hypothétique candidature.
Principales forces :
1. Expérience politique et électorale : Il a une longue expérience en politique, ayant occupé divers postes au sein de l’exécutif local et national. Ancien maire de Dakar, il a acquis une expérience significative en matière de gestion municipale et de développement urbain.
2. Popularité locale : À la tête de l’exécutif municipal, il jouissait d’une certaine popularité et d’un soutien franc de la part des populations locales.
3. Engagement social : Il est très attentif aux questions sociales et au bien-être des citoyens. Il s’est engagé à améliorer la qualité de vie des habitants de Dakar et à promouvoir un développement urbain équilibré.
Points d’amélioration :
1. Controverses et condamnations : Pour rappel, il a été impliqué dans des scandales de corruption et a été condamné pour détournement de fonds publics en 2018. Il a été gracié en 2019, mais ces affaires ont nui à sa réputation et à sa crédibilité en tant qu’homme politique.
2. Conflits internes au Parti socialiste : Il a connu des conflits internes au sein du Parti socialiste, ce qui peut affecter sa capacité à rassembler un large soutien en dehors de son ancien parti et à mener une campagne efficace.
3. Manque d’ancrage national : Bien qu’il soit crédité d’une expérience appréciable à l’échélon local, il n’a pas d’ancrage au niveau national. Cette constante peut soulever des interrogations quant à sa capacité électorale conclut Chat GPT.
À quelques encablures de la présidentielle, le projet de loi d’amnistie qui lui aurait permis d’être candidat est bien rangé dans les placards du Ministre de la Justice.
Amadou Ba, la bonne doublure
Au sein de la coalition présidentielle, Macky Sall est la seule et unique option. Amadou Ba, 61 ans, bat campagne pour la candidature de son mentor. Bien placé pour être le méta-pivot du directoire de campagne, il sait aussi qu’en politique, il faut prévoir… l’imprévu.
Forces principales :
1. Expérience gouvernementale avérée : L’actuel Premier ministre possède une expérience significative en matière de gestion gouvernementale et de politique économique, en particulier en tant que Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, puis celui des Affaires étrangères.
2. Hautes compétences techniques : Il est expert en matière de finances et d’économie, ce qui est un atout, lorsqu’il s’agira de traiter des questions économiques et budgétaires complexes.
3. Réputation internationale : Fort de ses fonctions gouvernementales et de son réseau dense, il a pu développer une réputation internationale en tant qu’homme d’Etat sérieux et compétent, ce qui constitue un atout en matière de diplomatie économique et de négociation complexe dans la gestion pétrolière, gazière et minière du Sénégal.
Points d’amélioration :
1. Manque de soutien populaire : En tant que technocrate, arrivé en politique sur le tard, il manque de soutien populaire par rapport aux autres prétendants.
2. Perception de l’élitisme : Certains observateurs et électeurs peuvent le percevoir comme faisant partie de l’élite politique, économique et religieuse, ce qui peut le rendre distant et peu accessible pour une bonne partie de l’électorat, pointe Chat GPT.
3. Visibilité politique et médiatique limitées : Sans le soutien franc et massif du Président Macky Sall, Ba trouverait difficilement un couloir d’expression politique, si tant est que son expérience politique est peu ample.
Aminata Touré, cette femme est… un homme d’Etat
Exclue de la majorité présidentielle et parlementaire, tolérée par l’opposition et en manque de soutiens de poids, Aminata Touré est pourtant redoutable dans l’adversité. Mieux vaut avoir cette femme d’Etat avec soi car, elle peut porter le coup fatal.
Principales forces :
1. Expérience politique et gouvernementale : Elle possède une expérience significative en matière de gestion gouvernementale, ayant occupé divers postes d’envergure dans l’exécutif et le quasi-législatif. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Premier ministre, Présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) : une belle carte de visite.
2. Justice et la lutte contre la corruption : En tant que Garde des Sceaux, elle a acquis une réputation de lutte contre la corruption et de défense de l’Etat de droit : de bons points pour la crédibilité et l’intégrité.
3. Leadership féminin : L’une des rares femmes à occuper des postes de haut niveau, ce qui est perçu comme un point fort, en termes de diversité et de représentation. En outre, elle a une forte capacité à occuper le terrain médiatique à l’international.
Points d’amélioration :
1. Manque de soutien populaire : Bien qu’elle soit respectée pour son engagement en faveur de la justice, Aminata Touré manque de soutien populaire par rapport aux autres figures politiques.
2. Conflits politiques internes : En désaccord à la fois avec parti d’origine (APR) et la majorité présidentielle (BBY) d’où elle est exclue ; rejetée par le PDS et partiellement tolérée par l’opposition (PASTEF) elle ne bénéficie pas d’un large soutien pour mener des initiatives politiques de haute intensité électorale.
3. Faible visibilité sur certaines problématiques : Bien qu’elle ait une expérience significative dans des domaines comme que la justice, Aminata Touré manque de visibilité sur d’autres questions économiques ou sociales qui intéressent de nombreux électeurs. Elle focalise son écriture politico-médiatique sur le rejet du 3e mandat présidentiel.
4. Ressources limitées : Sans parti politique et sans soutien de poids, elle possède des ressources financières limitées, ce qui peut affecter leur capacité à mener une campagne présidentielle efficace.
Bougane Gueye Dany, une montée en compétence politique
Cette fois-ci Bougane Gueye Dany, 47 ans, passerait le filtre du parrainage politique. Si le principal opposant Ousmane Sonko n’est pas candidat, le leader de Guemm Sa Bopp [Croire en soi] pourrait être la grande révélation en 2024.
Principales forces :
1. Succès entrepreneurial : En tant qu’entrepreneur médiatique à succès, Bougane Gueye Dany est doté d’une solide expérience dans les affaires et la création d’emplois, ce qui peut être considéré comme un atout en termes de compétences en gestion et de vision économique.
2. Communication et influence médiatique : Grâce à sa position dans le secteur des médias, il a accès à des canaux de communication puissants et peut influencer l’opinion publique. Cela peut être perçu comme un avantage pour diffuser son message politique et gagner en visibilité.
3. Leadership alternatif : En tant que leader d’un mouvement politique qui se présente comme une alternative aux partis traditionnels, il a réalisé de bons scores, lors des élections locales. Essentiellement tourné vers le militantisme de projets, Bougane Gueye monte de plus en plus en compétence.
Points d’amélioration :
1. Manque d’expérience politique : Contrairement aux autres candidats, il n’a pas occupé de poste ministériel ou parlementaire et manque d’expérience en matière de politique publique et de gouvernance institutionnelle.
2. Conflits d’intérêts potentiels : En tant que propriétaire d’un groupe de médias, Bougane Gueye Dany pourrait faire face bientôt à des accusations de conflits d’intérêts, ce qui peut nuire à sa crédibilité en tant qu’homme politique, constate Chat GPT.
3. Soutien et organisation limités : Le leader de Guemm sa Bopp manque de soutien et de ressources organisationnelles ce qui limiterait sa capacité à mener une campagne électorale efficace.
Si les vents lui sont favorables, Bougane Gueye Dany jouera un rôle de premier plan.
Relativement aux autres candidats déclarés, l’Intelligence artificielle (IA) ne donne pas d’informations fournies. Toutefois, le robot conversationnel mondial se contente de préciser qu’il est important de noter que « la perception des points forts et des points faibles d’un politicien peut varier en fonction des opinions et des préférences personnelles des observateurs et des électeurs ».
Dr Cheikh Omar Diallo
Docteur en Sciences Politiques et Juridiques
Expert Consultant en Communication
Cabinet EAO & Co Services
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