Éric Zemmour a choisi de faire au Trocadéro son grand meeting avant le premier tour. Devant une place bondée, le candidat de Reconquête, en panne dans les sondages, a envoyé des messages à la droite conservatrice, mais il a aussi laissé scander des slogans anti-Macron. Une attitude qui lui a été reprochée.
La tour Eiffel dans le dos, la foule armée de drapeaux tricolores face à lui, Éric Zemmour remonte en marchant jusqu’au pupitre, la musique à fond pour chauffer l’ambiance. « Vous êtes 100 000 ! ». Le candidat qui avance un chiffre énorme pour essayer de crédibiliser sa démonstration de force. Et puis, il explique ce qu’il est venu chercher au Trocadéro : « J’ai choisi le Trocadéro pour venir laver les affronts de la droite. »
Éric Zemmour veut réunir les droites et aller à la pêche aux électeurs déçus par Valérie Pécresse : « Oui, j’aurai besoin d’Éric Ciotti, de François-Xavier Bellamy, de Laurent Wauquiez. »
Des électeurs de cette droite conservatrice, la droite Trocadéro, il y en avait dans la foule, comme ce militant venu du Mans. « À la base, on est de droite, on est LR », raconte cet électeur qui a voté Sarkozy en 2012, puis François Fillion en 2017. Mais cette année, il ne votera pas Valérie Pécresse.
Mais l’adversaire, c’est aussi Emmanuel Macron : « Moi, je suis non vacciné, j’ai été considéré comme un sous-citoyen. Moi aussi je l’emmerde, donc je ne voterai pas pour lui ! ».
Dans la foule aussi, le président fait l’objet d’un rejet qui se manifeste avec un slogan violent scandé pendant le discours : « Macron assassin ». Éric Zemmour ne réagit pas, une attitude immédiatement critiquée par tous ses adversaires et qui a provoqué une polémique face à laquelle il a été obligé de réagir et de faire savoir qu’il condamnait ces propos visant le président.
RFI