Le scandale financier concernant le Prodac continue d’alimenter la polémique. De nouvelles révélations ont été apportées au dossier, selon le journal « Libération ».
Un carnage financier et des légendes à deux balles
Prenons d’abord le cas de la société Tida qui est dirigée par Ibrahima Cissé, frère de Bafodé Cissé, directeur des Opérations du PRODAC. Montée en 2015 avant de bénéficier du contrat à la date du 23 janvier 2017 pour la prise en charge des aspects liés au transit ; pourtant, son Ninea indique qu’elle est spécialisée dans ‘’le commerce de détails hors magasins’’. Conscient de ses limites, le frère Cissé a contracté à son tour avec Itaa, une société de transit spécialiséé.
Ainsi, Itaa a exécuté toutes les prestations que devait faire Tida. Mais pour se faire payer des prestations qu’elle n’a jamais exécutées, Tida de Cissé avait recours à des manœuvres frauduleuses : son modus opérandi consistait à établir des factures réelles de Itaa, de fausses factures au nom de Tida en appliquant des majorations injustifiées, aussi bien sur es débours (frais de dédouanement et de transport) que sur des prestations. Grâce à ce système, Tida a touché 541 millions de FCFA.
D’autre part, le marché gré à gré attribué à Green par l’Armp, basé sur un motif d’urgence, est un faux prétexte et pour cause. Approuvé le 21 septembre 2015, le contrat n’a cependant été notifié à Green qu’une année plus tard.
Délinquance de haut vol
Le plus grave est que l’ancien coordonnateur du Prodac a reconnu avoir différé la notification du contrat, sur suggestion d’Ibrahima Sissoko, pour éviter à Green de se voir imputer un quelconque retard. Pis, Daniel Pinshassi de Green, évoquant comme prétexte la non maitrise de la législation sénégalaise, a également reconnu avoir exigé du Prodac, le différé de la notification, le temps de disposer de l’avance de démarrage.
Ainsi avant même l’enregistrement du contrat, le Prodac a permis à Green de disposer de 2,3 milliards de FCFA répartis en 3 virements.
Les révélations du cabinet Soterco
L’obstacle par rapport à l’exécution de son rôle de supervision et de contrôle des travaux sur les sites de Séfa et d’Itato, est l’absence de cahier de charges dans le cadre du projet. Le bureau de contrôle n’a pas disposé du cahier des clauses administratives générales fixant les conditions administratives applicables, le cahier des clauses techniques générales fixant essentiellement les conditions et spécifications techniques applicables, le cahier des clauses administratives particulières et le cahier des clauses techniques particulières fixant les dispositions techniques particulières.