Le Brésilien reste marqué par les sifflets du Parc des Princes mercredi dernier. Les dirigeants parisiens le savent et s’en inquiètent.
La vie de Neymar, la cuisse de Neymar, le vague à l’âme de Neymar, les rumeurs de transfert de Neymar, les sifflets contre Neymar : tout prend des proportions énormes quand il s’agit du plus grand joueur ayant jamais rejoint le Championnat de France, le footballeur le plus cher au monde (222 millions d’euros). Entre ses pépins physiques et son moral, Paris est en état d’alerte maximal au sujet de son bijou.
Lundi après-midi, le n°10 a effectué un test au Camp des loges qui devait évaluer la gravité de sa douleur à la cuisse droite. Sa participation au match de coupe de France contre Guingamp, mercredi, n’est pas totalement écartée. Unai Emery l’évoquera mardi en conférence de presse. Neymar est un joueur qui se connaît parfaitement et qui est très entouré. Il est venu à Paris avec son préparateur physique Ricardo Roca et son physiothérapeute Rafael Martini.
Forfait à Lyon par prudence
C’est avec ce staff qu’il a décidé de ne prendre aucun risque pour le match à Lyon. Son problème à la cuisse est plutôt du registre de la gêne que de la lésion. L’attaquant s’était d’ailleurs entraîné, avec quelques aménagements, samedi.
Son absence à Lyon est une décision de prudence liée au match contre le Real Madrid dans moins d’un mois (le mercredi 14 février), mais aussi à la Coupe du monde. Cette échéance, évidemment cruciale pour le numéro 10 dans sa course aux titres collectifs et individuels, est déjà au centre de ses préoccupations. Il n’est donc pas exclu que Neymar rate d’autres rendez-vous d’ici à l’été. Son passé peut inciter le PSG à lui faire confiance : il est toujours absent peu de temps et revient comme une fusée.
Le message de son père
En dehors du terrain, le PSG surveille également sa star comme le lait sur le feu. Le club s’est mis en quatre pour l’intégrer au plus vite au camp des loges comme dans la ville de Paris, qu’il connaissait déjà bien pour des sauts de puce depuis Barcelone. Depuis le mois d’août, tout se passe plutôt bien, malgré des contrariétés liées à sa relation avec Unai Emery ou son partenaire de l’attaque, Edinson Cavani, deux personnes dont il reste distant. Les sifflets survenus au crépuscule de PSG – Dijon après son récital l’ont choqué.
Le club le sait et s’en inquiète. A Paris, on se souvient que le prodige a pris la décision de quitter le Barça au lendemain de la remontada quand tous les mérites ont été attribués à Messi alors que c’est le Brésilien qui avait (quasiment) éliminé le PSG à lui tout seul. C’est ce genre de détail qui peut constituer un déclic chez le joueur ou son entourage.
Vendredi soir, son père a ressenti le besoin de le soutenir sur Instagram : « Nous, ta famille, tes amis, nous écoutons tout… les applaudissements et même les huées… Et nous t’avons toujours vu aller de l’avant et la tête haute. » Il s’en relèvera vite, sportivement mais les séquelles, elles, peuvent durer.