En mettant fin à sa longue série de matches sans victoire face au PSG, l’OM d’André Villas-Boas pouvait avoir le sourire. L’entraîneur portugais avait tenté des choses et si tout n’a pas fonctionné, il a fait oublier son échec de la saison passée pour son premier Classique.
Pour venir à bout du PSG, pour les équipes de Ligue 1, il faut généralement savoir combiner inspiration initiale de l’entraîneur et engagement total durant la rencontre. C’est ce que l’OM a su faire dimanche soir au Parc des Princes. Pour autant, André Villas-Boas avait-il fait les bons choix dans sa composition de départ ? À la lecture de son onze, les suiveurs de l’OM faisaient la moue en découvrant la titularisation de Maxime Lopez en faux numéro 9. Au début de la rencontre, c’est Florian Thauvin qui a d’abord évolué dans l’axe de l’attaque, avant de peu à peu se replacer sur son côté droit.
Alors, bonne inspiration de la part d’AVB ? Oui si l’on regarde le score, non si on écoute le coach portugais ! « Il n’a pas très bien fonctionné (rires). C’est la réalité. On a essayé de le faire. On a démarré avec Thauvin pour prendre la profondeur, parce que Paris n’aime pas les ballons dans le dos. Après, avec Max et Payet, ils devaient venir pour jouer court pour aider l’équipe à sortir. Mais le PSG était très agressif dans le pressing. On n’a pas su sortir comme on voulait », a raconté AVB en conférence de presse.
Un coaching bien mené
Par contre, il a tenu à souligner le travail effectué sur les coups de pied arrêtés, d’où est venu le but de Thauvin sur un excellent service de Dimitri Payet. « Ce qu’on avait aujourd’hui, c’étaient les coups de pied arrêtés, parce qu’il y avait beaucoup de joueurs petits au PSG. On a voulu mettre le ballon au deuxième poteau pour exploiter ça et ça a bien fonctionné. Paris a bien joué, a joué son foot. On les a vus à un bon niveau, toujours motivés. C’est pour ça que cette victoire donne encore plus de plaisir », s’est félicité le coach olympien.
On pourra aussi ajouter à son crédit un coaching bien mené. Dario Benedetto a certes fait partie de l’échauffourée finale, mais sa détermination à aller au contact a permis à l’OM de gratter du temps et a achevé d’énerver les joueurs parisiens. Même constat pour Strootman qui a relayé Pape Gueye. Radonjic et Germain n’ont pas eu l’occasion de se mettre en valeur, mais les sorties combinées de Thauvin et Payet n’ont pas eu d’impact négatif sur le score. André Villas-Boas s’était loupé dans l’approche de son premier Classique la saison passée, il s’est largement rattrapé aux yeux du peuple marseillais.
igfm