Il est de notoriété publique que le chemin le plus droit est le plus court, donc essayer à travers une mauvaise lecture de la société de minimiser l’impact d’un candidat auprès de la jeunesse est de la démagogie. En effet beaucoup d’experts en tous genre pensent que l’engouement de la jeunesse autour d’un candidat est plus d’ordre affectif ou programmatique, rien de plus illusoire. L’histoire a montré que la révolution partout ou elle est passée, elle y a été appelée par la frustration d’une majorité de la jeunesse (détournement de biens publics, corruption, pauvreté, sentiment d’exclusion, insécurité), et actuellement le Sénégal est à un tournant où la jeunesse, devenue une force aveugle a jetée son dévolu sur un candidat dit de la rupture et qui incarne le changement. Beaucoup de politiciens pensent que ce candidat instrumentalise les jeunes alors que c’est le contraire qui se produit avec comme toile de fond le transfert de l’énergie juvénile à ce candidat qui au finish n’est qu’un simple instrument de combat de la jeunesse face au « système». L’enjeu autour de ces élections est de montrer aux gouvernants que la jeunesse traverse une crise existentielle face aux perspectives sombres qui s’offrent à elle. Et la majorité de tous ceux qui veulent le changement a ceci en commun : la résolution de leurs problèmes à travers un messie qui incarne la droiture de la religion.
Ce qui fait que ce candidat qui cristallise toutes les attentions aux yeux de la jeunesse a toutes ces caractéristiques et devient de facto le véhicule qui transporte l’énergie trépidante de ces «révoltes». Mais à l’ endroit de la jeunesse, il faut leur rappeler ceci : la mesure.
La jeunesse a la force, ce qui est un atout à faire valoir mais une force non maîtrisée égale à destruction, donc il faudrait qu’elle y ajoute la mesure ou la tempérance pour enfin canaliser son énergie et l’utiliser à réaliser ses grands desseins. Comment faire ? Initier un vaste mouvement transformateur des forces en outil de développement pour qu’enfin chaque jeune y participe en travaillant d’arrache-pied pour son Indépendance financière ainsi il n’attendra rien de l’état. Et c’est à ce moment où chaque jeune sera conscient de ses responsabilités pour enfin s’atteler à ajouter sa pierre à l’édifice qu’on parlera réellement d’émergence.
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