Ils sont 20 accusés au total, à être renvoyés devant la cour d’assises spéciale. Quatorze d’entre eux sont aux mains de la justice française ou belge et seront bien présents au procès. Mais les six autres accusés, absents, seront jugés par défaut. Cinq d’entre eux sont présumés morts.
Parmi les six absents, il y a tout d’abord Ahmad Alkhald. Pour les enquêteurs, il est l’un des principaux artificiers de l’État islamique. Son ADN a été retrouvé sur plusieurs ceintures d’explosifs. Il est présumé mort. Autre accusé absent, Oussama Attar, le cerveau des attentats du 13-Novembre, membre des services de renseignement de l’État islamique. Il aurait été tué par une frappe aérienne en 2017 en zone irako-syrienne.
Les frères Clain, connus pour avoir lu le message de revendication des attentats, seront eux aussi absents. Fabien et Jean-Michel Clain, deux Toulousains, figures du jihad français, auraient quant à eux été tués en 2019 par une frappe aérienne en Syrie.
Ahmed Dahmani, condamné en Turquie
Absent également, le logisticien belgo-marocain Ahmed Dahmani. Ami de Salah Abdeslam, il se serait procuré le produit chimique nécessaire à la fabrication des explosifs. Condamné à dix ans de prison en Turquie, aucun accord n’a été trouvé pour lui permettre de comparaître en France. Enfin, le dernier accusé présumé mort est Obeida Aref Dibo. Il aurait notamment fourni des faux passeports syriens aux terroristes et organisé plusieurs transits par la Turquie.