En RDC, l’Assemblée nationale a fait sa rentrée et travaille désormais sur le budget. Le président Félix Tshisekedi a présenté lors de sa campagne électorale un programme qui demande de nombreux financements afin de développer le pays. Alors, ce lundi, à l’ouverture de cette session parlementaire de rentrée, la présidente de l’institution a appelé les élus à avoir des ambitions budgétaires concrètes.
Dans son discours d’ouverture, la présidente de l’Assemblée nationale a estimé que le moment est venu pour arrêter de parler du Congo en termes de potentialités. Pour Jeannine Mabunda, au lieu de lutter contre la pauvreté, « allons vers une ambition, l’ambition de créer plus de richesses pour plus de Congolais », a-t-elle expliqué.
Même tonalité au Sénat où le président de cette chambre haute, Alexis Thambwe Mwamba a appelé à l’organisation des administrations de base pour renflouer les caisses de l’État : « L’organisation des administrations de base sera le gage de la stabilité, de la mobilisation des ressources publiques et de l’accroissement du budget de l’État. »
« 20 milliards de dollars »
Alors, à quel budget les Congolais peuvent-ils s’attendre ? Ce juriste qui a requis l’anonymat pense qu’au regard des immenses besoins du pays, un budget de 20 milliards de dollars serait raisonnable : « La population attend des réalisations concrètes et de grande envergure donc avec un budget de 20 milliards, il y aura en tout cas des actions aux impacts visibles sur le terrain. »
Prudent, Jonas qui est financier ne veut avancer aucun chiffre : « Puisque la situation est catastrophique, on ne peut pas s’attendre à un grand budget de plus de quatre milliards que l’on avait avant. »
Pour de nombreux Kinois, la lutte contre la corruption, la fuite des capitaux et les détournements des deniers publics devra être intensifiée.
Rfi