Félix Tshisekedi est en visite à Washington. Le nouveau président de la République démocratique du Congo demande l’aide des États-Unis pour sortir son pays de la crise. L’ancien opposant espère obtenir le soutien de l’administration américaine pour « déboulonner le système dictatorial, lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance ». Le président congolais espère aussi aiguiser l’intérêt des investisseurs privés.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« Je suis ici pour demander aux États-Unis de nous accompagner, afin que notre équilibre fragile se solidifie », a lancé le président de la RDC lors d’une conférence. Et Félix Tshisekedi d’enfoncer le clou : « Sans appui sérieux et puissant, nous aurons plus de difficulté à nous en sortir ».
Le chef de l’État congolais souhaite que les Américains l’aident à réformer l’armée et l’administration afin de pouvoir faire venir les investisseurs. Devant la chambre de commerce des États-Unis, il a fait miroiter au secteur privé américain les minerais stratégiques que détient son pays.
Pas d’engagement concret
Aucune rencontre n’est prévue, au cours de son séjour, avec le président Donald Trump mais le chef de l’État congolais sera reçu ce vendredi par John Bolton. Un entretien annoncé sur Twitter par l’influent conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Mercredi, au lendemain de son arrivée, Félix Tshisekedi a eu un face-à-face avec le secrétaire d’État, Mike Pompeo. « Les États-Unis souhaitent un partenariat visant à offrir au peuple congolais un avenir meilleur et plus prospère », a fait savoir le département d’État dans un communiqué, mais sans évoquer d’engagement concret.