En RDC, près d’un mois après le début de la session parlementaire, le gouvernement n’a toujours pas déposé le projet de budget 2020. Il devait être examiné et adopté en conseil des ministres vendredi dernier, mais l’échéance a de nouveau été repoussée.
Depuis plusieurs semaines, les experts des ministères concernés travaillent sur plusieurs scénarios, mais il est difficile de répondre aux exigences des institutions financières et à l’ambition du nouveau pouvoir. À la réunion extraordinaire du Conseil des ministres de vendredi, le ministre du Budget a présenté trois hypothèses.
La première est celle laissée par l’ancien Premier ministre Bruno Tshibala. Elle était chiffrée à 7,2 milliards dollars américains et a été rejetée par le Conseil parce que, apprend-on du côté du ministère de Budget, elle ne présentait pas des équilibres en dépenses et en recettes et accusait déficit en terme de dépenses.
La deuxième hypothèse, toujours chiffrée à 7,2 milliards dollars américains, était équilibrée. C’est celle-là qui était soutenue par les experts du Fonds monétaire international (FMI), qui insistaient sur le fait que le budget 2020 devrait surtout être réaliste. Ce montant a été jugé insuffisant par le Conseil des ministres présidé par le président Félix Tshisekedi, insuffisant pour permettre de réaliser les promesses du chef de l’État.
10 milliards de dollars
L’exécutif a plutôt retenu l’hypothèse d’un budget de 10 milliards de dollars américains pour l’exercice 2020. Reste qu’il faut parvenir à mobiliser les recettes. Les experts du gouvernement vont travailler cette semaine sur les propositions des mesures d’accompagnement pour permettre de sécuriser les recettes et limiter les dépenses.
Car pour ce budget, le gouvernement ne compte que sur 17% d’appui budgétaire extérieur soit environ 1,7 milliard de dollars. Ce qui est insuffisant pour couvrir le coût de la gratuité de l’enseignement primaire.