RDC: les premières mesures sociales de Félix Tshisekedi

A peine proclamé cinquième président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi est confronté à une grogne sociale à laquelle il essaie de répondre avec son ancien colistier, qui est actuellement son directeur cabinet. L’enjeu pour Tshisekedi est non seulement d’agir rapidement mais aussi de marquer les esprits avec des décisions qui rencontrent directement les besoins de la population.

Les premiers jours à la tête du pays ne sont pas de tout repos pour Félix Tshisekedi.

Dimanche 27 janvier, soit trois jours après sa prestation de serment, les étudiants de l’université de Lubumbashi sont dans la rue. Ils manifestent contre la coupure de l’eau et de l’électricité ainsi que le réajustement des frais académiques. Ils font face à la police. Bilan officiel : trois morts. Le soir, Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Tshisekedi, annonce que le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire sera entendu sur ces événements et que la mesure sur le réajustement des frais académiques a été également suspendue.

Mardi 29 janvier, le transport en commun est paralysé à Kinshasa, la capitale. Les employés de la Société de transports du Congo (Transco) entrent en grève pour réclamer des arriérés de salaire. A la mi-journée, Vital Kamerhe rencontre la direction générale de cette société en présence des ministres des Finances et du Budget ainsi que de la délégation syndicale de l’entreprise.

Le service de communication de la présidence annonce que Félix Tshisekedi a instruit la chaîne des dépenses publiques pour que soient libérés en procédure d’urgence les arriérés ainsi que tous les avantages revendiqués. Dans la foulée, les bus de Transco devraient reprendre le trafic dès ce mercredi 30 janvier.

 

Rfi