RDC: libération des deux touristes britanniques enlevés dans les Virunga

En RDC, les deux touristes britanniques enlevés vendredi dans le parc des Virunga, situé dans la province du Nord-Kivu, sont libres. Ils ont été libérés ce dimanche 13 mai de même que leur chauffeur congolais. C’est ce qu’ont indiqué le ministère britannique des Affaires étrangères et la direction du parc.

Selon des sources locales, le véhicule de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) en destination de Goma avec les deux touristes britanniques à bord, escortés par les gardes du parc, était tombé dans une embuscade d’hommes armés entre Kilimanyoka et Kibumba, territoire de Nyiragongo.

Au cours de cette attaque, qui n’a pas été revendiquée, une garde de parc a été tuée. Rachel Baraka, l’une des 26 femmes rangers du parc des Virunga a péri des suites de ses blessures et son courage a été salué par sa hiérarchie, comme par la diplomatie britannique. Aucune information n’a été donnée sur l’identité des assaillants ou sur un quelconque paiement d’une rançon.

Déjà quatre morts au début du mois

L’incident s’est déroulé dans une zone où les Forces armées de la République du Congo (FARDC) traquent les différents groupes armés installés dans ce parc. Rapidement, des patrouilles militaires avaient été organisées pour retrouver les touristes et leur chauffeur.

Il faut rappeler que le 1er mai dernier, au moins 4 personnes avaient été tuées au cours d’une attaque d’hommes armés présentés comme des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) contre un convoi de véhicules de commerçants dans ce parc des Virunga.

Créé en 1925, très riche par sa faune et sa flore, le parc des Virunga est surtout connu pour ses gorilles de montagne. La diplomatie britannique salue ces libérations tout en rendant hommage à l’Institut congolais pour la conservation de la nature pour son soutien dans cette affaire.

Les FDLR pointés du doigt

Selon les informations recueillies par RFI, dans les jours qui ont précédé l’attaque, l’ICCN aurait été menacé pour avoir érigé une barrière à Kibumba pour lutter contre le trafic de makala, le charbon de bois, qui selon l’ONU fait la richesse de certains groupes armés, comme de certains officiers de l’armée congolaise dans l’est du pays. Or c’est non loin de Kibumba que l’attaque a eu lieu contre ce véhicule de l’ICCN vendredi.

Cet avertissement aurait été lancé par les FDLR, les rebelles hutus rwandais, ou leurs supplétifs congolais, les Nyatura, qui se retrouvent aujourd’hui accusés de cette attaque encore bien mystérieuse.

 

 

rfi