Sur le plan sanitaire, l’épidémie montre de réels signes de faiblesse. Mais, l’économie et les Finances publics ont toujours du mal.
L’économie sénégalais a été frappée de plein fouet par l’épidémie de la covid-19. Plusieurs mois après la levée de l’état d’urgence et du couvre-feu etc., les clignotants ne sont toujours pas rassurants. Cette semaine, le ministre de l’Economie parlait même d’une éventuelle dégradation de la prévisions de croissance de 1,1% à 0,7%.
En effet, l’activité économique, à la fin du mois de juillet, a baissé de 3,9% en rythme mensuel. Un recul dû au repli dans les secteurs secondaire (-1,5%), primaire (-3,9%), et administration publique (-19,5). Le secteur tertiaire est le seul à avoir tiré son épingle du jeu avec une progression de 1,9% sur la période. «Sur un an, un repli de 8,0% de l’activité économique est noté», renseigne la Dpee.
Pour les 7 premiers mois de l’année, l’exécution budgétaire s’est traduite par une évolution modérée des ressources, associée à un rythme de dépense soutenu. Les ressources mobilisées à fin juillet 2020 sont évaluées à 1533,2 milliards, soit une hausse de 3%, en glissement annuel.
La lourde masse salarial
Quant aux dépenses, elles se sont établies à 2568,9 milliards, contre 2098 milliards durant la même période de l’année dernière. Soit une hausse de 22,5%. Ce qui révèle un déficit de 1035,6 milliards à fin juillet 2020, contre 609,2 milliards en juillet 2019. La masse salariale, au terme de la période, est à 478,7 milliards.
Et c’est dans ce contexte que le chef de l’Etat compte renouer avec les tournées économiques dans le bassin arachidier (Fatick, Kaolack et Kaffrine). Durant cette période où tous les espoirs de croissance reposent entre les mains des paysans, cette tournée réussira-t-elle galvaniser les troupes et à faire repartir la machine à temps? En tout cas, des risques réels de récession planent sur le pays.