Reflux des craintes sur le coronavirus à Wall Street

Wall Street a fini dans le vert pour la troisième séance de suite mercredi 5 février, les investisseurs paraissant moins inquiets face à l’épidémie de pneumonie virale chinoise et après des chiffres de l’emploi solides aux États-Unis.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, qui s’est apprécié de 0,43%, à 9.508,68 points, et l’indice élargi S&P 500, qui a pris 1,13% à 3.334,69 points, ont terminé à des niveaux inédits.

L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a lui gagné 1,68% à 29.290,85 points.

Malgré la persistance des incertitudes autour du nouveau coronavirus chinois, dont le bilan s’approche des 500 morts, le marché n’a pas semblé animé par un vent de panique mercredi 5 février.

Les autorités chinoises ont certes dit craindre de manquer de lits d’hôpitaux et de matériel pour s’occuper du nombre croissant de patients.

De nouvelles entreprises, dont Adidas et Nike, ont aussi annoncé la fermeture de magasins en Chine.

Mais les titres de groupes particulièrement touchés quand le virus a commencé à largement se propager ont continué à se reprendre, à l’instar des compagnies aériennes Delta Airlines (+1,66%) ou American Airlines (+2,36%) ainsi que des croisiéristes Carnival (+1,33%) et Norwegian Cruise Line (+0,66%).

Selon Lilian Currens de Schaeffer, “des rumeurs selon lesquelles un traitement pour le coronavirus est sur le point d’être trouvé” ont également soutenu les indices new-yorkais.

Tesla plonge

Les courtiers de Wall Street ont, par ailleurs, été rassérénés mercredi par les chiffres de l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP montrant que le secteur privé aux États-Unis avait créé 291.000 emplois en janvier, un niveau plus vu depuis près de cinq ans et bien supérieur à ce qu’attendaient les analystes. Ces statistiques sont de bon augure avant le rapport officiel des autorités américaines sur le marché du travail attendu vendredi.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine continuait à remonter et évoluait à 1,651% vers 21h55 GMT, contre 1,599% mardi à la clôture.

Parmi les valeurs du jour, Tesla a dégringolé de 17,2% après avoir connu une folle ascension lors des deux dernières séances. Le groupe de véhicules électriques haut de gamme a notamment été plombé par l’annonce de retards de livraison d’un de ses modèles à cause du coronavirus.

Ford a gagné 1,79% malgré une lourde perte trimestrielle et des prévisions pessimistes pour l’année 2020 en raison des investissements et des coûts liés à la main d’oeuvre.

General Motors (+1,92%) a de son côté annoncé une perte nette de 194 millions de dollars au quatrième trimestre 2019 en raison d’une grève historique qui a paralysé ses usines américaines pendant 40 jours à l’automne. Mais son bénéfice par action est ressorti au-delà des attentes.

Disney a reculé de 2,32% après avoir pourtant terminé l’année 2019 en fanfare, notamment grâce aux nouveaux-nés de la franchise Star Wars et au lancement de Disney+, sa plateforme de streaming, qui a attiré 28,6 millions d’abonnés en moins de 3 mois.

Take-Two, la maison mère du studio de jeux vidéos Rockstar Games a perdu 4,86% après avoir annoncé que le vice-président de Rockstar Dan Houser, connu pour les séries GTA et Red Dead Redemption, allait quitter le studio le 11 mars.