Relance économique et vaccins: Un nouveau plan d’aide, demandé

Relance économique et vaccins: Un nouveau plan d’aide, demandé

Les pays africains ont plaidé jeudi auprès de la Banque mondiale, pour obtenir de nouveaux plans d’aide afin de financer leur relance économique et un meilleur accès à la vaccination contre le Covid-19, pour rattraper le lourd retard du continent dans ce domaine.
Dans une déclaration clôturant une réunion à Abidjan avec la Banque mondiale, les dirigeants africains ont souhaité pouvoir obtenir « au moins 100 milliards de dollars » d’ici la fin de l’année 2021, pour que le continent puisse « mieux se reconstruire » après la crise sanitaire due au Covid-19. « Beaucoup reste encore à faire pour surmonter cette crise, qui est globale. En effet, moins de 3% de la population totale en Afrique, a reçu une première dose de vaccin, contre environ 54% aux États-Unis et dans l’Union Européenne », a déploré le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il y a un objectif clair: 40% de la population (africaine) vaccinée d’ici la fin de l’année et 60% d’ici le milieu de l’année prochaine. Nous en sommes loin, mais l’Union africaine a négocié un accord avec Johnson & Johnson pour avoir 400 millions de doses », a déclaré le n°2 de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, reconnaissant que la crise du Covid-19 avait créé « un besoin massif de soutien » financier.

La réunion, en présence d’une dizaine de chefs d’Etats africains, se tenait pour discuter de l’aide de la Banque mondiale à débloquer pour les trois prochaines années. Cette aide intervient par le biais de l’IDA (Association internationale de développement), l’institution du groupe qui aide les pays les plus pauvres de la planète.

Habituellement renouvelée tous les trois ans, elle a cette fois été avancée d’une année, pour subvenir aux besoins urgents nés de la crise sanitaire. « Nous ne nous lasserons jamais d’appeler à une restructuration de la dette accompagnée d’une politique audacieuse (…) pour soulager les besoins pressants de liquidités immédiates pour l’achat de vaccins et jeter les bases de la relance économique », a de son côté, lancé Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.

Selon M. Faki, la crise a entraîné une augmentation « de 25 à 30 millions du nombre de chômeurs » sur le continent et « le retour de 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté ».

Le volume annuel des prêts de l’Ida est en constante augmentation. Il a avoisiné, en moyenne, 22 milliards de dollars au cours des trois dernières années. 39 des 76 pays bénéficiaires de ces financements, se trouvent en Afrique. En mai, à Paris, la communauté internationale avait promis d’aider le continent sur le plan sanitaire, sans prendre d’engagement financier ferme.

AFP