Pape Diop, nouvel allié du président Macky Sall est revenu, dans une interview avec L’Observateur sur les questions d’actualités, notamment la nomination d’un nouveau Premier ministre, son ralliement et sa relation avec l’opposant Ousmane Sonko. L’ex-maire de Dakar a révélé avoir reçu une demande d’aide financière du leader de Pastef en 2019.
A la question de nos confrères de savoir si les propos de Sonko selon lesquels hormis Wallu et YAW, toutes autres coalitions sont à la solde de Macky lui ont fait mal, Pape Diop de répondre : « Ousmane Sonko me connait très bien pour avoir contrôlé mes sociétés, lorsqu’il était aux Impôts et domaines. Demandez-lui quels ont été les résultats de ses travaux. Personne ne peut me donner des leçons, je sais beaucoup de choses dans ce pays (…) En disant cela, c’était pour plomber ces coalitions de l’opposition qui n’étaient pas avec eux. Il a réussi son coup, parce que certains Sénégalais sont devenus trop naïfs. Ils n’analysent aucune situation ».
Toutefois, Pape Diop n’est pas d’avis qu’il a donné raison à Sonko en rejoignant le régime qu’il a tant critiqué. « Non, moi je ne cours pas derrière 100 ou 400 millions FCFA. Je ne me gêne pas d’en parler. On devrait, à l’inverse, se poser des questions sur comment des gens qui n’ont plus de salaire réussissent à faire correctement, en six mois, deux fois, des campagnes électorales qui coutent énormément de fonds. D’où viennent leurs fonds de campagne », se demande-t-il.
La demande d’aide financière de Sonko
Evoquant sa relation avec Sonko, Pape Diop a d’abord démenti l’information selon laquelle il a aidé financièrement le leader de Pastef. Mais il a reconnu avoir eu une demande d’aide de sa part. « (…) Sonko, après avoir quitté la Direction général des Impôts et domaines, il est venu me voir deux ou trois fois. Il m’a dit, à l’époque, je viens de faire de la politique et je voudrais avoir une collaboration avec vous. Et en 2019, après les parrainages, il est venu et m’a dit : je n’ose pas vous demander de me soutenir, je sais que vous ne vous mettriez pas derrière moi, mais si vous pouvez m’aider, il faut m’aider. Malheureusement, peut être que c’est Dieu qui avait décidé, il n’a pas eu cette chance. J’aurais voulu l’aider à l’époque, mais on était tous dans l’opposition. A part cela, je n’ai jamais aidé Sonko. Il n’a jamais reçu un franc de moi ».
L’obs avec Pressafrkik