Après une année universitaire 2019-2020 très perturbée par le coronavirus, le retour des quelque 78 500 inscrits doit se faire de manière échelonnée.
Dans l’université publique de Dakar, seuls les étudiants en troisième année de licence et première année de master sont pour le moment attendus sur le campus pédagogique et social, soit seulement 20 000 étudiants sur les 78 500 inscrits. Les étudiants en deuxième année de licence et deuxième année de master, eux, ne reprendront pas les cours avant le 15 octobre, avant de laisser à leur tour la place à ceux de première année de licence à partir du 15 novembre.
Chaque année, des protestations se font entendre sur le manque de moyens, sur un nombre d’étudiants qui ne cesse d’augmenter alors que la capacité d’accueil, elle, n’a pas varié. Avec le Covid-19, le problème est devenu encore plus crucial. Il ne s’agit plus de confort d’études, mais de sécurité sanitaire. « Même opérer une rentrée étalée ne suffira pas », craint le secrétaire général de la section enseignement supérieur du syndicat Sudes, Omar Dia, pour qui il sera très difficile de « faire respecter les gestes barrières ». « Si les enseignants sont exposés à des contaminations, nous ferons prévaloir leur droit de retrait, qui s’applique lorsque votre lieu de travail représente une menace pour votre santé », prévient-il d’ores et déjà.