Le prix du ciment devrait inéluctablement augmenter. Dangote l’explique par la guerre en Ukraine et la fermeture de la frontière entre le Mali et le Sénégal. Mais le directeur du Commerce intérieur précise que le ciment est « homologué » et que « la baisse du chiffre d’affaires ne peut pas se répercuter sur le consommateur sénégalais ».
« Le ciment est administré ». La précision est faite par le Directeur du Commerce intérieur (Dci), Oumar Diallo, contacté par Emedia, après la sortie du Directeur administratif et financier de Dangote Cement, Ousmane Mbaye.
S’exprimant au cours d’une visite dans les périmètres de l’industrie, ce dernier a alerté que la crise entre la Russie et l’Ukraine pourrait avoir des répercussions sur l’industrie, aggravant la situation après la hausse des coûts du charbon depuis de plus de 140% depuis 2020, à travers le monde. Les ingrédients semblent réunis pour que le prix du ciment connaisse une hausse, avait-il prévenu.
« Le ciment est dans le régime de l’homologation. C’est-à-dire que pour pouvoir avoir un nouveau prix du ciment, il faut que Dangote ait une homologation de l’État, pour pouvoir augmenter le prix du ciment », a réagi M. Diallo. Poursuivant, il a précisé que ses services « n’ont pas encore reçu de demande d’homologation de la part de Dangote ». Par conséquent, a-t-il tranché, « on ne peut pas parler de hausse du prix du ciment, ni aujourd’hui ni demain » et ce, « jusqu’à ce qu’ils introduisent une demande d’homologation de prix ».
« La fermeture de la frontière n’a aucun lien avec le prix du ciment »
Par ailleurs, le responsable administratif et financier de Dangote informait que la cimenterie a perdu 20% de son chiffre d’affaires au Mali depuis la fermeture de la frontière avec le Sénégal. Selon le Directeur du Commerce intérieur, « la fermeture de la frontière entre le Sénégal et le Mali, n’a aucun lien avec le prix de vente du ciment parce qu’eux, ils exportaient du ciment vers le Mali. La baisse du chiffre d’affaires ne peut pas se répercuter sur le consommateur sénégalais ».
Ousmane Mbaye avait indiqué que la solution, c’est d’« essayer d’augmenter les prix », même s’il estime que c’est une formule « difficile » pour l’Etat et les consommateurs. Cette augmentation, selon le cadre de Dangote, est une « question de survie ». « Il faut protéger les investissements et les emplois qui vont avec. Nous le répétons souvent ».
La Sococim, également contactée, nous a renvoyés à lundi prochain.
Emedia