Réseaux sociaux: plainte en Europe contre TikTok

Réseaux sociaux: plainte en Europe contre TikTok
Réseaux sociaux: plainte en Europe contre TikTok

Ce mardi 16 février, des associations de consommateurs européennes ont annoncé le dépôt d’une plainte contre le réseau social TikTok. Celui-ci est accusé d’exploiter les droits et les données des utilisateurs, souvent très jeunes.

Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), qui rassemble plusieurs associations de consommateurs sur le Vieux continent, va saisir la Commission européenne afin que soit lancée une enquête sur les pratiques de cette application très populaire de partage de vidéos, indique, ce mardi 16 février, l’association française UFC-Que Choisir dans un communiqué. Entre guerre commerciale opposant Pékin à Washington, et faits divers, la populaire application de vidéos légères est régulièrement pointée du doigt à travers le monde.

À la mi-janvier, TikTok avait restreint les paramètres de confidentialité de ses utilisateurs âgés de 13 à 15 ans quelques jours après que des observateurs ont accusé l’algorithme de la société de favoriser l’accès à des vidéos sexualisées mettant en scène des mineurs. De leur côté, les autorités italiennes avaient bloqué – fin janvier – l’accès du réseau aux utilisateurs dont l’âge n’est pas garanti, après la mort d’une fillette de 10 ans en Sicile qui participait au « jeu du foulard » sur le réseau social.

TikTok ne protège pas les jeunes
L’UFC-Que Choisir estime que le réseau social « ne réussit pas » à protéger les jeunes et cite des manquements dans la protection contre la publicité cachée et les contenus « potentiellement dangereux ». De plus, la plateforme accepte les inscriptions à partir de 13 ans, pourtant 45% des enfants sous cet âge ont indiqué utiliser l’application en France, affirme Que Choisir.

Par ailleurs, l’UFC dénonce également « le système trompeur » des « cadeaux virtuels » visant à récompenser les vidéos préférées des internautes. TikTok « met tout en oeuvre pour que l’utilisateur oublie qu’il s’agit d’argent réel », affirme l’UFC, qualifiant ces pratiques de « détestables ». L’association estime aussi que les données des utilisateurs sont « surexploitées », « contrairement aux obligations des RGPD », le règlement qui garantit aux usagers certains droits sur leurs données. « Très concrètement, TikTok se donne le droit de faire ce qu’il veut des vidéos publiées: les utiliser, les modifier, les reproduire sans que les utilisateurs n’aient leur mot à dire », affirme encore Que Choisir.

rfi