La situation restait toujours bloquée ce mercredi 18 décembre en France autour du projet controversé de réforme des retraites. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT n’a pas laissé de doute : « On est très, très loin d’un accord » permettant de mettre un terme à la grève dans les transports, à quelques jours de Noël.
Au lendemain d’une troisième journée de manifestation depuis le début de la mobilisation entamée le 5 décembre contre le projet phare du quinquennat Macron, les partenaires sociaux se sont succédé à Matignon, siège du gouvernement. Mais à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre Édouard Philippe, le dirigeant de la CFDT, Laurent Berger, est resté sur le constat d’un « désaccord » avec l’exécutif. Le syndicat réformiste, pourtant favorable au projet d’un système universel de retraites à points, s’oppose à un point-clé de la réforme, « l’âge d’équilibre » (64 ans en 2027), qui implique un départ à la retraite plus tardif.
On a senti une volonté de discussion et d’ouverture, tant mieux, mais on est très très loin encore d’être d’accord.
« La détermination de la CFDT est intacte », a martelé Laurent Berger, tout en confiant avoir senti une « volonté de discussion » sur d’autres thèmes, concernant notamment la pénibilité.
Auparavant, le leader de la CGT, Philippe Martinez, en tête de la contestation, avait rappelé que son organisation réclamait le retrait du projet de loi, et dénoncé « une position idéologique » de l’exécutif.
Le Premier ministre, le gouvernement et le président de la République ont une position idéologique avec les défauts de la présidence de la République depuis son élection, c’est qu’il considère qu’il a raison tout seul, forcément, quand il se passe des choses dans la rue, il n’écoute pas.
La présidence française avait toutefois fait un signe d’ouverture ce mercredi matin. Emmanuel Macron est prêt à « améliorer » sa réforme, avait-elle fait savoir, laissant entrevoir « des avancées d’ici la fin de la semaine ».
Des syndicats ont proposé des solutions alternatives mais certaines ne sont pas du goût de Geoffroy Roux de Bézieux. « J’ai rappelé simplement nos lignes rouges comme ne pas augmenter les cotisations donc la question c’est aussi de savoir si l’on peut arriver à trouver des éléments de discussion », a affirmé le patron du Medef.
Tous les partenaires sociaux et l’exécutif doivent se retrouver pour de nouvelles discussions jeudi, afin de trouver une sortie à cette crise qui paralyse largement les transports publics, notamment en région parisienne, depuis le 5 décembre.
rfi