Près de trois semaines après le début du conflit sur la réforme des retraites, les dons affluent notamment en ligne. Avec internet, les centrales syndicales se modernisent et s’appuient sur les sites de collectes participatives pour remplir leurs cagnottes de grève comme celle d’Info-com CGT sur le site Le Pot Commun qui a récolté plusieurs centaines de milliers d’euros.
La cagnotte est un véritable nerf de la guerre d’un mouvement social qui s’inscrit dans la durée. Pour sécuriser au mieux les porte-monnaie des grévistes, internet est devenu incontournable. Avec des sites comme Leetchi ou Le Pot Commun un clic suffit pour virer quelques euros. Une cinquantaine de cagnottes ont ainsi été ouvertes et certaines comme celle lancée par Info’Com CGT rencontre le succès : 700 000 euros ont déjà été collectés.
14 000 donateurs
Pour éviter les procès en malversation, les 14 000 donateurs ont validé une charte encadrant l’utilisation des fonds, précise Romain Altmann, secrétaire général de l’Info’Com CGt.
« Tous les salariés qui sont en grève reconductible, donc minimum de deux jours de grève consécutifs, peuvent prétendre à demander une aide sur la caisse de grève, explique-t-il. Donc ça passe par les syndicats qui font une demande et nous on leur fait signer une charte qui a été coélaborée avec les donateurs. Ils participent à la gestion de cette caisse de grève avec nous. Cette charte dit clairement que l’argent ne va bien qu’aux grévistes et qu’à eux. Et que ce sont les grévistes qui, en assemblée générale, définissent comment ils vont répartir la somme que la caisse de grève leur aura attribuée. »
Cette charte sert de filet de sécurité qui a aussi pour vocation de matérialiser le soutien de l’opinion publique au mouvement de grève. Parmi les donateurs figurent de nombreux retraités, indiquent les syndicats. Le plus gros don enregistré par la cagnotte d’Info’Com CGT atteint ainsi 2 250 euros et provient de l’un de ces particuliers.
rfi
