« Le casse du siècle », « 2020, année à oublier », « Plus jamais 2020 » : les quotidiens tirent un bilan désastreux de l’année qui s’achève et évoquent les défis à relever en 2021.
L’année dont il ne reste que quelques heures a été celle des « malédictions », et celle qui va suivre est déjà pleine d’ »incertitudes », selon Tribune.
« Une année catastrophique s’en va. Une année qui sera à jamais gravée dans les annales de l’histoire du Sénégal (…) Une année qui a emporté plusieurs dignitaires, marabouts et autorités », s’émeut le même journal.
« Même si des incertitudes planent sur nos têtes », on peut « rester optimiste » et espérer « sortir la tête de l’eau », commente Tribune, s’attendant à ce que le discours de Nouvel an du chef de l’Etat prévu jeudi soir puisse « rallumer la flamme de l’espoir ».
« Une année de larmes, durant laquelle le pays (…) a pleuré au rythme de la pandémie de Covid-19 », se désole Kritik’, qui se console « de l’espoir d’une nouvelle année ».
« La pandémie de coronavirus, qui continue de frapper le pays de plein fouet, a chamboulé toutes les prévisions de 2020 », fait remarquer L’Observateur. Une allusion à ce qui a engendré le regrettable bilan évoqué par les quotidiens, la mort surtout de 402 au Sénégal, selon le dernier bilan quotidien donné de la pandémie de coronavirus par le ministère de la Santé .
L’Observateur se montre peu optimiste en écrivant que « 2021 risque de ne pas (…) échapper » à cette série de morts causées par le Covid-19 et aux difficultés qu’il engendre sur la vie économique et sociale.
EnQuête montre à sa une les photos de plusieurs personnalités sénégalaises décédées en 2020 – pour d’autres causes que le Covid-19 pour certaines d’entre elles – et qualifie 2020 d’année « maudite ». Une « année de malheurs, de morts et de désolation », avec « une économie quasiment à l’arrêt », selon le même journal.
L’As dresse également un sombre bilan et souhaite que l’année prochaine soit celle de « tous les espoirs ». « L’humanité a eu (…) un bref aperçu de ce que pourrait ressembler la fin du monde : séparation, solitude, crainte, regrets, isolement, anéantissement », lit-on dans le même journal.
Le Quotidien estime que « les médias n’auront eu aucun mal à déterminer l’Homme de l’année ou l’Evènement de l’année », puisque « la fièvre respiratoire à coronavirus (…) dite Covid-19 s’est imposée d’elle-même ».
« Chacun a un rôle à jouer pour que 2021 soit une année moins lugubre » que la précédente, ajoute Le Quotidien, un souhait que la plupart des journaux peuvent reprendre à leur compte.
« Tous on a eu peur, cette année. Peur parfois irraisonnée (…) Ainsi fut 2020. Cette année qui laissera des souvenirs horribles. Une année de peur panique », commente WalfQuotidien.
« Ce qui est peut-être réjouissant, c’est d’avoir vu nos communautés faire front et se montrer imaginatifs face à la pandémie », se console-t-il, gardant les souvenirs d’un « sale temps » vécu par les professionnels de la santé et d’une « économie (…) à terre ».
Sud Quotidien évoque les « chantiers » de Macky Sall, le président de la République, pour l’année prochaine. Mais il ne manque pas, comme les autres quotidiens, de faire son bilan de l’année finissante en estimant, comme L’As, que l’humanité a frôlé la fin du monde. « Pour la première fois, l’hypothèse d’une extinction de l’espèce humaine n’est plus un sujet de science-fiction », écrit-il.
Le Témoin Quotidien voit s’achever une année déjà « inscrite au tableau des très mauvais souvenirs ». Il souhaite que 2021 puisse permettre de « marcher à visage découvert » et de s’embrasser.
Le Soleil, lui, dresse le bilan de la politique agricole du président de la République, lui consacrant un large dossier. Il décrit la campagne agricole 2020-2021 comme celle de « tous les records ».
« Les résultats enregistrés durant cette campagne d’hivernage sont exceptionnels… », écrit à ce sujet le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé.
APS