Très remontés contre le préfet, les commerçants des alentours du rond-point Liberté VI, sommés quelques jours auparavant de quitter les lieux, sont montés au créneau pour manifester leur colère. Ces vendeurs réclament des indemnisations et exigent aux autorités de repousser la date du déguerpissement prévu ce vendredi 21 février. Le préfet quant à lui, précise qu’ils ont été indemnisés à 80 %. Des propos qui ne tiennent pas la route selon ces vendeurs.
Après les étals et marchands ambulants établis à Grand-Yoff et à Patte d’Oie, c’est au tour des commerçants du rond-point Liberté VI d’être déguerpis. Cet endroit risque d’être le théâtre d’affrontements si les commerçants maintiennent leur position.
« Il y a un problème en ce qui concerne le déguerpissement. Il y avait des engagements que le préfet avait pris avec les gens qui travaillent ici à Liberté 6, qu’il n’a pas respectés. Il avait promis d’indemniser tous les commerçants qui travaillent ici, au niveau du Rond-point (Liberté) 6. Mais il y en a beaucoup parmi eux qui n’ont pas été dédommagés. Alors que nous sommes à deux jours du déguerpissement prévu le vendredi. Nous ne refusons pas de quitter, les conditions qui ont été prises devraient être respectées comme prévu. Les jeunes qui travaillent ici, ne doivent pas se retrouver une fois de plus dans le chômage, le banditisme entre autres. Donc les autorités doivent respecter leur part d’engagement », martèle Alpha Kâ, leur porte-parole du jour.
Les commerçants bottent en touche les chiffres avancés par le préfet
Selon le Préfet, 80 % des commerçants ont été dédommagés. Donc certains ont tardé à déposer leurs papiers. Des propos bottés en touche par ces jeunes qui précisent qu’ils ne sont même pas sûrs que 50% sont dédommagés.
« Ce que le préfet a dit, l’engage. Il y a plus de 100 jeunes qui travaillent dans ce site. Il avait promis de dédommager tout le monde, de nous trouver un site de recasement, et de le construire. Nous ne sommes même pas sur que les 50 % ont été indemnisés. Nous alertons la population sénégalaise, que nous sommes dans une situation très déplorable et nous voulons un accompagnement et interpellons l’État à réagir au plus vite. Sinon ça va mal se passer. Donc nous demandons à ce que le délai du déguerpissement prévu ce vendredi et que nous jugeons très court, soit repoussé », tonne M. Kâ.