Les élections européennes débutent ce jeudi 23 mai. Ce sont les Néerlandais et les Britanniques qui se rendent aux urnes les premiers. Des britanniques qui n’auraient pas dû voter, s’ils étaient sortis de l’Union européenne, fin mars 2019 comme c’était prévu. Seulement voilà, le Brexit a pris du retard. Le dernier plan de sortie présenté le 22 mai par la Première ministre Theresa May a échoué. Des élus de son propre parti, le parti conservateur, l’appellent désormais à quitter le gouvernement.
Avec notre correspondante à Londres,Muriel Delcroix
Après une journée de véritable guérilla entre Theresa May et son propre camp, on s’attend désormais à ce que la Première ministres annonce son départ demain vendredi 24 mai après une réunion avec le président du puissant « Comité 1922 », l’instance qui regroupe tous les députés tories sans portefeuille. Theresa May s’est retrouvée dos au mur lorsque ses ministres se sont finalement joints à la mutinerie générale au sein des conservateurs, vent debout contre sa nouvelle offre de compromis sur le Brexit qui prévoyait la possibilité controversée pour les députés de voter sur un second référendum.
May barricadée à Downing Street
La dirigeante a fini par se barricader au 10, Downing Street, annonçant qu’elle entendait faire campagne ce jeudi lors d’élections européennes qui risquent de tourner au désastre pour les conservateurs. Au terme de ce qu’on a appelé ici une « drôle de campagne » pour un scrutin européen auquel les Britanniques n’auraient jamais dû prendre part, les sondages placent le parti conservateur à la cinquième place avec seulement 7% d’intentions de vote loin derrière le nouveau parti du Brexit de Nigel Farage qui a su exploiter la frustration et le sentiment de trahison de l’électorat brexiter et est crédité de 37%. Il est suivi juste derrière par les libéraux-démocrates pro-européens avec 19% devant les travaillistes à 13%, le Labour qui paie ses divisions et sa position floue sur le Brexit.
Rfi