Le Parlement britannique se prononcera sur l’accord de Brexit conclu par Theresa May avec l’Union européenne (UE) entre le 7 et le 21 janvier 2019, après le report du vote qui était prévu cette semaine, a annoncé, jeudi 13 décembre, le gouvernement.
Le vote du Parlement britannique sur l’accord de Brexit se tiendra donc après la reprise parlementaire, prévue le 7 janvier, et avant la date butoir du 21 janvier 2019 précédemment fixée par l’exécutif. Plusieurs députés demandaient à ce que cet accord puisse être voté la semaine prochaine, avant la pause parlementaire pour les fêtes de fin d’année à partir du 21 décembre, mais le point ne figure pas à l’agenda publié sur Twitter par la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Andrea Leadsom.
La perspective d’un échec a fait renoncer Mme May
Face à la perspective d’un cuisant échec, la Première ministre conservatrice Theresa May avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l’accord prévu le lendemain devant la chambre des Communes, vent debout contre le texte. Elle avait promis de le soumettre à nouveau aux députés avant le 21 janvier.
L’accord de Brexit est vilipendé tant par les « Brexiters » craignant un arrimage permanent du Royaume-Uni à l’UE que par les europhiles espérant encore pouvoir faire marche arrière. Theresa May, qui vient de réchapper d’un vote de défiance de son propre parti, s’exprimera lundi devant la chambre des Communes après sa participation à un sommet européen ce jeudi et vendredi où elle va tenter d’arracher aux dirigeants européens des « assurances » sur l’accord de Brexit à même de contenter le Parlement britannique.
Caractère temporaire du « filet de sécurité »
Mme May souhaite notamment s’assurer du caractère temporaire du « filet de sécurité », une disposition prévoyant en dernier recours le maintien du Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE pour éviter le retour d’une frontière dure sur l’île d’Irlande.
Cependant, la Première ministre britannique ne s’attend pas à une « percée immédiate » sur le Brexit au cours du sommet européen qui débute jeudi, a-t-elle déclaré à son arrivée à Bruxelles. La dirigeante britannique, qui vient plaider pour des assurances supplémentaires à l’accord sur le Brexit auprès de ses 27 homologues, après avoir survécu à une motion de défiance mercredi soir, a par ailleurs confirmé qu’elle quitterait son poste à la tête du gouvernement avant les prochaines élections prévues en 2022.