Royaume-Uni: Theresa May concrétise les perspectives d’un report du Brexit

Dans les déclarations de Theresa May devant la chambre des Communes, la possibilité d’un report de la date du 29 mars à minuit pour le Brexit semble la possibilité la plus plausible. Il y aurait un vote le 12 mars sur l’accord de sortie. S’il était de nouveau rejeté, les députés britanniques seraient appelés à se prononcer le 13 mars sur l’éventualité d’une sortie sans accord. Si ce « No Deal » était repoussé, un vote sur un éventuel report aurait lieu le 14 mars. Ce scénario paraîtrait le plus plausible aux yeux des Européens et il semble qu’il pourrait être acceptable pour l’Union européenne.

Le sommet européen de printemps aura lieu les 21 et 22 mars 2019 et c’est là que les chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne devraient être appelés à se prononcer sur une extension de la date-butoir pour le Brexit au-delà du 29 mars à minuit. Une extension du délai est permise par les traités européens mais elle ne pourrait pas aller au-delà du 30 juin puisque le lendemain, les députés européens fraîchement élus entreront en fonction, et le Royaume-Uni n’aura pas de députés puisqu’il n’est pas prévu d’y organiser des élections.

Pour les Européens, l’espoir reste de voir Theresa May emporter l’adhésion de la Chambre des communes à l’accord de sortie – et l’élaboration de garanties liées à la future relation euro-britannique reste le moyen préféré pour y parvenir.

Il faut cependant bien dire que Theresa May n’a pas la confiance de la majorité des gouvernements qui doutent fortement de sa capacité à concevoir une stratégie politique suffisante pour convaincre les députés britanniques. Malgré tout, qu’elle réussisse ou non à emporter l’adhésion des Communes, les Européens n’auront d’autre choix politique que de lui accorder ce report faute de passer sinon pour les responsables du fiasco.

 

Rfi