Le président Trump est furieux contre son ancien avocat Michael Cohen, condamné cette semaine et qui coopère désormais avec la justice américaine. Sur les soupçons de collusion avec la Russie, le président compte désormais sur le combatif Rudolph Giuliani pour le défendre en public.
Rudolph Giuliani est souvent confus, mais il est opiniâtre. Ce dimanche, l’avocat de Donald Trump a fait le tour des plateaux de télévision pour défendre le président. La semaine a été rude, une nouvelle fois, mais pour l’ancien maire de New York, tout ça n’est « qu’une chasse aux sorcières » :
« Ils remontent toujours plus loin, maintenant jusqu’à 1982, 1983. Ils examinent les dossiers commerciaux. Mon dieu ! Ils sont passés de la collusion à l’obstruction de justice… pas de preuve. Et maintenant le financement de la campagne, pas de violation de la loi. »
Rudolph Giuliani ironise en prétendant que les enquêteurs étudieraient même les contraventions pour mauvais stationnement de Donald Trump, ou si le milliardaire aurait un jour traversé hors des passages piétons. Mais il peine à convaincre les journalistes face à lui, qui semblent même avoir parfois du mal à le suivre.
Une exubérance brouillonne
Quand, à propos de liens potentiels du candidat Trump avec la Russie, il répète, que « la collusion n’est pas crime et que c’était fini au moment de l’élection », il ne laisse pas le temps de se faire relancer.
Et quand il estime qu’il faudra « lui passer sur le corps » pour que le procureur spécial Mueller interroge en personne le président, mais qu’après tout, il pourrait mourir un jour, il arrache surtout un sourire à son interlocuteur. Cette exubérance brouillonne contraste avec le silence étourdissant de Robert Mueller.
Depuis qu’on lui a confié l’enquête en mai 2017, l’ancien patron du FBI ne s’est jamais exprimé et n’a pas fait fuiter d’informations, laissant seulement parler les documents officiels qu’il a fournis à la justice.
rfi