Les protestations contre le nouveau découpage opéré dans le département de Rufisque n’en finissent pas. Après le collectif des villages de Keur Ndiaye Lô, Kounoune et environs fustigeant leur rattachement à la commune de Sangalkam, c’est au tour du collectif des populations de Ndoukhoura de se faire entendre.
Ce village a, ces dernières années, fait l’objet de tiraillements entre les communes de Diamniadio et Yène qui en réclament chacune la propriété.
Le nouveau découpage, d’après le projet présenté, avait finalement rattaché ce village à Diamniadio mais, de nouveaux développements dans l’affaire sont venus doucher l’enthousiasme de ceux qui sont favorables à leur rattachement à Diamniadio.
«Nous avions accueilli avec joie la décision annoncée de rattacher entièrement et intégralement notre village à Diamniadio. Ces temps-ci, on a appris qu’il y a des annexes du décret qui circulent faisant cas d’une division de Ndoukhoura en trois parties. L’une dans la commune Yène, une autre à Diamniadio et une troisième partie dans la commune de Sendou», a fait savoir Abdoul Sow, habitant du village et conseiller municipal à Diamniadio.
«Si c’est avéré, nous condamnons ça avec la dernière énergie parce que Ndoukhoura est un et indivisible», a poursuivi M. Sow qui a porté la parole des siens à la suite d’une Assemblée générale tenue dans la maison du chef de village.
«Nous sommes recensés dans la commune de Diamniadio, toutes nos activités sont là-bas, nous sommes éligibles et électeurs là-bas», a-t-il argumenté, assurant que leur village demeure l’un des 21 que compte Diamniadio.
«Ndoukhoura Peulh ci Diam niadio la bokk (Ndoukhoura Peulh fait partie intégrante de Diamniadio) !», «Ndoukhoura ken douko paacoo (Ndoukhoura n’est pas à partager) !» ont été les slogans, matérialisés à travers une grande banderole et des tee-shirts portés par les protestataires.
«Nous interpellons le Président Macky Sall parce qu’il était question d’une correction des incohérences territoriales entre Diamniadio et Yène», a rappelé le porte-parole du jour, assurant que le combat va continuer.
Le Quotidien