En Russie, Alexeï Navalny fait appel de sa mise en détention provisoire. L’opposant russe a été condamné à une peine de 30 jours d’incarcération dans l’attente de son procès. Une décision que ses avocats ont décidé de contester devant les tribunaux. Parallèlement, la pression s’accroît sur les proches et les soutiens d’Alexeï Navalny, avec toute une série de perquisitions et d’arrestations depuis 24 heures.
La scène est devenue virale sur les réseaux sociaux, alors que les policiers s’apprêtent à fouiller son appartement, une syndicaliste proche d’Alexeï Navalny les défie en se mettant au piano. Anastasia Vasylieva sera finalement embarquée par les policiers et placée en détention pour une durée de 48 heures.
Plusieurs figures de l’opposition, proches d’Alexeï Navalny, ont également été placées sous les verrous, la plupart pour avoir appelé à manifester malgré le coronavirus.
Un prétexte dénué de toute base légale aux yeux de l’avocat Ivan Jdanov, l’un des plus proches lieutenants d’Alexeï Navalny: « C’est une tentative du pouvoir pour nous intimider, et pour empêcher la manifestation de dimanche. C’est une tentative désespérée pour faire cesser ces manifestations, car le pouvoir a peur de cette mobilisation dans la rue. C’est pour cela qu’il réagit de cette façon. »
Un nouveau tour de vis répressif
Les perquisitions ont visé également l’appartement d’Alexeï Navalny où se trouvait sa femme Ioulia. Les domiciles de plusieurs journalistes ont également été fouillés, ainsi que les locaux de la Fondation anti-corruption dirigée par l’opposant.
Parmi les personnes arrêtées figurent son frère Oleg, l’une des figures de son mouvement Lioubov Sobol et la Pussy Riot Maria Alekhina. Ce nouveau tour de vis répressif intervient alors que les partisans d’Alexeï Navalny ont lancé un nouvel appel à descendre dans la rue, ce dimanche.