Samira avait fui la Côte d’Ivoire avec son père, car elle risquait d’être excisée. Son droit au séjour va être “réexaminé”, a déclaré samedi le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Les autorités françaises ont renoncé à son expulsion à la suite d’une vaste mobilisation menée par le député européen Raphaël Glucksmann. “Après étude du dossier par le préfet de Police et en lien avec ses services, nous avons demandé que la mesure de transfert ne soit pas exécutée”, a écrit dans M. Castaner sur Twitter. “Le droit au séjour de Samira et de son père va être réexaminé, compte tenu de leur situation familiale particulière”, a-t-il ajouté. “La question n’est pas résolue. On ne sait pas s’ils vont leur donner un titre de séjour ou non. On attend de recevoir un document officiel et de connaître la nature du document administratif qui sera donné à Samira et à son papa”, a réagi Raphaël Glucksmann. Samira est scolarisée en Seine-et-Marne, dans le nord de la France. Elle avait fui son pays avec ses parents pour “échapper à l’excision”, selon le député européen. La fillette et son père devaient être expulsés vers Venise, en Italie, conformément au règlement européen qui confie l’étude de la demande d’asile au pays par lequel la personne concernée est entrée en Europe, en l’occurrence l’Italie, pour les cas de la fillette et de son père. Une pétition contre l’expulsion de Samira a recueilli plus de 150 000 signatures. Et 200 personnalités ont signé samedi une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron pour empêcher son expulsion. L’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, l’acteur Omar Sy, et le footballeur Marco Verratti font partie des personnalités qui se sont opposées à son expulsion.

L’équipe nationale a effectué lundi au stade Lat-Dior de Thiès son premier galop d’entraînement, en perspective de son match contre le Congo, prévu mercredi dans la cité du rail, en l’absence de trois de ses joueurs Sadio Mané, Mbaye Niang et Edouard Mendy.

Ce match comptant pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), est prévu mercredi à 18 heures au Stade Lat-Dior de Thiès.
Le groupe a démarré la séance dans les coups de 19 heures, pour près de deux tours d’horloge, devant un public enthousiaste.

Des ateliers de conservation du ballon et de contournement de l’adversaire étaient au menu de cette préparation technique de l’équipe scindée en deux, sous la supervision du coach Aliou Cissé. Parmi les joueurs présents, il y avait Cheikhou Kouyaté, Idrissa Gana Guèye, Krépin Diatta, etc. Sadio Mané, Mbaye Niang et Edouard Mendy seraient déjà arrivés au Sénégal, mais n’ont pas pris part à la préparation.

L’attaquant Famara Diédhiou a jugé l’ambiance ‘’bonne’’, tout comme la pelouse qui d’après lui, n’est ‘’pas mal’’.
‘’On est confiant’’, a-t-il dit aux journalistes, au terme de l’entraînement.

Le groupe essaie de ‘’mettre de la qualité et de l’application’’, a-t-il dit, promettant au nom de ses coéquipiers, de ‘’se donner tous les moyens pour gagner ce match’’.

Mohamed Nabi Sarr qui en est à sa première sélection en équipe nationale, s’est dit ‘’honoré’’ et ’’fier’’ d’être coopté parmi de ‘’très grands joueurs’’.
‘’J’avais vraiment hâte de rejoindre le groupe et là, je suis content’’, a-t-il confié.

Se montrant réconforté d’avoir tout un peuple derrière l’équipe, il note que c’est une source de motivation pour faire un bon résultat. Visiblement très ému, il dit être ‘’à la disposition’’ du coach et prêt, en tant que ‘’Lion de la Téranga’’, à jouer à tout poste qui lui sera proposé.
Interpellé sur sa posture par rapport à son père, le fils de l’ancien footballeur Boubacar Sarr Locotte, lance : ‘’je ne serai jamais aussi fort que lui, mais on va essayer’’.

La séance d’entraînement des Lions de ce mardi, dernière avant la rencontre, se tiendra à huis-clos.