São Tomé-et-Principe : quatre morts dans la tentative de coup d’État

São Tomé-et-Principe : quatre morts dans la tentative de coup d’État

Quatre personnes sont mortes à São Tomé-et-Principe lors d’une tentative de coup d’État manquée dans la nuit du 24 au 25 novembre, a annoncé dimanche l’agence de presse gouvernementale, citant un bilan du chef d’état-major des forces armées.

L’armée, qui avait annoncé avoir déjoué vendredi 25 novembre une tentative de coup d’État, a annoncé que « quatre vies humaines ont été perdues », dont trois en raison de leurs « blessures » et après des « échanges de tirs » dans un site militaire, selon le chef d’état-major des forces armées cité par l’agence de presse gouvernementale STP-Press.

Bataillon Buffalo

Une des victimes est Arlecio Costa, un ancien mercenaire santoméen du sulfureux groupe sud-africain « Bataillon Buffalo », démantelé en 1993 par Pretoria. Il est accusé par le Premier ministre, Patrice Trovoada, d’être un des commanditaires.

« Quatre citoyens » et « 12 soldats de l’armée et du bataillon Buffalo », ont tenté d’occuper des installations d’un site militaire et ont « tous été neutralisés et capturés », avant que trois d’entre eux ne décèdent des suites de leurs « blessures », a assuré la même source à l’agence santoméenne, affirmant que l’armée a tenté « au maximum » de « préserver » leurs vies en les conduisant à l’hôpital.

Delfim Nevès arrêté

Arlecio Costa, dont l’arrestation avait été annoncée par les autorités, est décédé après avoir « sauté d’un véhicule », assure l’armée, sans donner plus de détails. Une source judiciaire contactée par l’AFP n’a pas pu confirmer où se trouvait Arlecio Costa au moment de son arrestation. En février 2009, alors chef d’un petit parti d’opposition, il avait été arrêté et accusé d’être le meneur d’une tentative déjouée de coup d’État 12 jours auparavant.

Quatre hommes, dont l’ex-président du Parlement, Delfim Nevès, avaient été arrêtés vendredi après avoir été dénoncés par un commando de quatre hommes capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée, qu’ils avaient attaqué dans la nuit, selon Patrice Trovoada.

Jeuneafrique Avec AFP