Sar : Le déficit de 40 milliards qui a fâché Khadim Bâ

Une bonne partie du voile vient de se lever sur les véritables raisons de la démission de Khadim Bâ du Conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (Sar).
selon L’Observateur, c’est une affaire de sous qui pollue l’atmosphère au sein de la Sar. En clair, un gap de 40 milliards Fcfa serait à l’origine de la démission du Directeur général de Locafrique.
Ce dernier a découvert le pot aux roses, il y a une dizaine de jours, au moment de faire le règlement de la dernière cargaison de brut qui a fini son débarquement le week-end du 22 au 23 février 2020.
Khadim Bâ, qui porte la garantie de la ligne de crédit et de la caution, a été informé par la banque de la non-disponibilité entière du montant à payer au trader. Ce que le Dg de Locafrique ne pouvait comprendre en raison du schéma arrêté pour garantir l’approvisionnement normal de la Sar en fioul.
Selon des cadres de la direction générale de la Sar, la caution déposée par Khadim Bâ a permis d’ouvrir 4 lignes de crédits couvertes par les 130 milliards Fcfa permettant de prendre en charge 4 cargaisons. Une stratégie qui a permis d’éviter les ruptures.
Un équilibre faussé avec la découverte du «trou» sur la ligne des approvisionnements en fioul. Selon certaines indiscrétions, il ne s’agirait pas de malversations mais plutôt de choix de gestion qui posent problème.
Toujours à en croire les sources du journal, la direction de la Sar a engagé des dépenses très importantes qui ont fortement perturbé les plans financiers préétablis.
Alors qu’en interne, le Conseil d’administration avait suggéré que les investissements lourds soient mis en veilleuse pour permettre de stabiliser la situation économique de la société.
Ce plan de fonctionnement n’a pas été respecté à la lettre, car la direction générale de la Sar avait déjà donné des acomptes aux entreprises chargées d’exécuter les travaux pour l’augmentation de la capacité de la Sar en perspective de la production du puits pétrolier de Sangomar prévue en 2023. Un acte de gestion pris comme un acte de sabotage.