En conférence de presse ce lundi à Dakar, les chefs des missions d’observation, déployées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (Ua) et l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), dans le cadre de l’élection présidentielle du 24 février, ont rendu compte de leur mission.
Abordant le déroulement du vote, Thomas Yayi Boni a tenu à rassurer qu’un aucun incident pouvant compromettre le vote n’a été noté par la mission d’observation. «Dans l’ensemble des centres de vote visités par les observateurs, l’atmosphère était calme durant toute la journée du vote, aucune activité et aucun matériel de campagne électorale n’ont été observés à proximité des bureaux de vote», a rassuré le Chef de mission d’observation électorale de la Cedeao pour l’élection présidentielle du Sénégal. Qui ajoute que «le dépouillement s’est déroulé aussi de manière transparente en présence des représentants des candidats et aucun incident n’a été signalé ou confirmé. Elle a relevé, par ailleurs, que les membres des bureaux de vote, composés de moitié de femmes, étaient tous présents à l’ouverture. Le matériel était également disponible».
Toutefois, le chef de mission a relevé quelques impairs dans l’organisation, comme le déplacement de plusieurs bureaux de vote, ce qui a retardé le vote par endroit, l’absence de code de conduite encadrant le comportement des Partis politiques en période électorale, les actes de violence électorale, du 11 février dans la ville de Tambacounda et du 21 février 2019 à Pikine où les militants de Partis politiques se sont affrontés en raison d’arrachage d’affiches ayant entrainé mort d’hommes et l’absence de législation encadrant les dépenses de campagne électorale. A ce titre, la mission a livré des recommandations aux acteurs politiques, à la Cena, à la société civile, à l’administration électorale et au gouvernement pour, dit-elle, avoir un climat apaisé au Sénégal.