Sédhiou – Sans infrastructures routières, eau, électricité, équipements : en colère, 75 villages du Sonkodou dans la rue

Dimanche 20 juin 2021, ils ont marché sur près de cinq (5) kilomètres à Kandiadiou, dans le département de Bounkiling, pour faire entendre leurs doléances au pouvoir central. Pas de route carrossable ni eau et ni électricité, la voix pathétique de ces populations du Nord-Est de Sédhiou annonce d’autres journées d’action plus corsées, pour exiger de l’Etat l’équité et la justice sociale et territoriale. La foule était nombreuse et compacte hier matin, dimanche 20 juin 2021, dans les rues tortueuses du Sonkodou, à hauteur du village de Kandiadiou, pour dénoncer avec impétuosité leur malvivre. Adama Ndiaye, leur porte-parole du jour, a crié haut et fort les doléances des populations locales. «Nous, populations de Sonkodou, nous sommes meurtries et oubliées par les autorités de ce pays et nous exigeons la reconnaissance de l’Etat. Depuis l’indépendance à nos jours, le Sonkodou, qui est traversé par plus de 75 villages et de gros villages avec plus de 90 kilomètres de long, n’a même pas de route carrossable pour se déplacer et évacuer nos produits de cru. Nous sommes asphyxiés par l’enclavement routier, en toutes saisons». Au rang des premières victimes d’un tel état de fait, se trouvent les femmes des villages du Sonkodou, dit-il. «Elles n’ont aucun moyen pour transformer les céréales que nous consommons le plus dans cette zone. Nous n’avons ni eau potable et ni structure de santé digne de ce nom. Ici, c’est comme si nous n’avons pas droit de tomber malades ; car à la moindre pathologie, c’est la mort. Beaucoup de femmes aussi perdent la vie en donnant la vie, c’est vraiment un triste sort qui s’abat sur notre terroir de Sonkodou, à la faveur d’une grosse négligence de nos gouvernants». Et ces populations, manifestement très remontées, de faire dans la menace : «nous de ce terroir du Sonkodou, nous souffrons et interpellons le chef de l’Etat, Macky Sall, sur notre sort ; car, nous autres aussi sommes des Sénégalais à part entière et non entièrement à part. Le Sonkodou n’a ni case de santé et ni électricité ; et le téléphone y est instable. Nous exigeons de l’Etat du Sénégal à mettre fin à cette injustice. Sinon, nous allons continuer à nous mobiliser et passer à une vitesse supérieure. Et nous sommes prêts à tout, quitte à y laisser nos vies, pour sortir de cette torpeur permanente», a souligné, avec hargne, le porte-parole des marcheurs, Adama Ndiaye Sud Quotidien

Les populations des 75 villages de la zone du Sonkodou n’ont pas trouvé mieux que la rue publique, pour exprimer leur colère et déception sans cesse exacerbées par une absence quasi-permanente d’infrastructures sociales de base.

Dimanche 20 juin 2021, ils ont marché sur près de cinq (5) kilomètres à Kandiadiou, dans le département de Bounkiling, pour faire entendre leurs doléances au pouvoir central. Pas de route carrossable ni eau et ni électricité, la voix pathétique de ces populations du Nord-Est de Sédhiou annonce d’autres journées d’action plus corsées, pour exiger de l’Etat l’équité et la justice sociale et territoriale.

La foule était nombreuse et compacte hier matin, dimanche 20 juin 2021, dans les rues tortueuses du Sonkodou, à hauteur du village de Kandiadiou, pour dénoncer avec impétuosité leur malvivre. Adama Ndiaye, leur porte-parole du jour, a crié haut et fort les doléances des populations locales. «Nous, populations de Sonkodou, nous sommes meurtries et oubliées par les autorités de ce pays et nous exigeons la reconnaissance de l’Etat.

Depuis l’indépendance à nos jours, le Sonkodou, qui est traversé par plus de 75 villages et de gros villages avec plus de 90 kilomètres de long, n’a même pas de route carrossable pour se déplacer et évacuer nos produits de cru. Nous sommes asphyxiés par l’enclavement routier, en toutes saisons».

Au rang des premières victimes d’un tel état de fait, se trouvent les femmes des villages du Sonkodou, dit-il. «Elles n’ont aucun moyen pour transformer les céréales que nous consommons le plus dans cette zone. Nous n’avons ni eau potable et ni structure de santé digne de ce nom. Ici, c’est comme si nous n’avons pas droit de tomber malades ; car à la moindre pathologie, c’est la mort. Beaucoup de femmes aussi perdent la vie en donnant la vie, c’est vraiment un triste sort qui s’abat sur notre terroir de Sonkodou, à la faveur d’une grosse négligence de nos gouvernants».

Et ces populations, manifestement très remontées, de faire dans la menace : «nous de ce terroir du Sonkodou, nous souffrons et interpellons le chef de l’Etat, Macky Sall, sur notre sort ; car, nous autres aussi sommes des Sénégalais à part entière et non entièrement à part. Le Sonkodou n’a ni case de santé et ni électricité ; et le téléphone y est instable.

Nous exigeons de l’Etat du Sénégal à mettre fin à cette injustice. Sinon, nous allons continuer à nous mobiliser et passer à une vitesse supérieure. Et nous sommes prêts à tout, quitte à y laisser nos vies, pour sortir de cette torpeur permanente», a souligné, avec hargne, le porte-parole des marcheurs, Adama Ndiaye.

Sud Quotidien