Au Sénégal, l’opposition doit proposer un chef d’orchestre pour le dialogue politique voulu par le président Macky Sall. Pouvoir et opposition sont à la recherche d’une personnalité « neutre » afin d’arbitrer les débats. La société civile suit la construction de ce dialogue avec attention.
Il devra se placer au-dessus des postures antagonistes entre le pouvoir et l’opposition, dépasser certains obstacles qui font que les deux camps ne se parlent plus. Autant de défis qui attendent l’artisan du dialogue politique.
Un profil qui pourrait bien être issu des rangs de la société civile, pour Valdiodio Ndiaye, coordonnateur de Sunu élections : « Je pense qu’il faut quelqu’un qui a un background assez solide, qui est équidistant des partis politiques, qui bénéficie d’une expérience et une maîtrise du processus électoral, de la matière électorale, et également quelqu’un qui est intègre et rigoureux, qui puisse faire l’objet de confiance de l’ensemble des parties prenantes qui seront impliquées dans le dialogue politique. »
Pas de nom avancé
Il y a urgence d’après Sadikh Niass, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) : « La classe politique est en train de perdre confiance dans les organes chargés d’organiser les élections au Sénégal et même dans le juge électoral qui est le Conseil constitutionnel. C’est pour éviter des crises qu’il faut aller vers le dialogue et restaurer toute cette confiance autour de tous ces acteurs, parce qu’il est nécessaire d’aller au dialogue. »
Pour l’instant, l’opposition n’a pas proposé de profils à la majorité. Reste un grand absent : le Parti démocratique sénégalais qui refuse pour l’heure de prendre part au dialogue.
Rfi