N’eut été la bravoure du commandant du bateau « Aguene » qui assure la desserte de la liaison maritime Dakar/Ziguinchor, les membres d’un chalutier espagnol pêchant entre les eaux gambienne et sénégalaise, auraient disparu comme leur navire. L’incident qui a eu lieu dans la nuit du mardi au mercredi d’hier s’est déroulé au même endroit où un certain « Le Joola » avait coulé avec quelques 2000 personnes, le plus grand drame maritime de l’histoire.
C’est aux environs de 00 h 20 minutes que l’équipage du bateau « Aguene » en provenance de Ziguinchor a aperçu les fusées de détresse à quelques mille de leur route. « Sans tarder le Commandant Sène fera cap vers le navire en détresse et, avec l’aide de l’équipage et de certains passagers, mettront à l’eau les canots et bouées de sauvetage pour aider les marins du chalutier à s’éloigner de leur bateau qui s’enfonçait dans les eaux à une vitesse vertigineuse », nous confie Seydou Diallo, un témoin des faits.
« Les personnes recueillies à bord de « Aguene » étaient au nombre de 27 et selon eux, tout l’équipage a été sauvé. Ils étaient de diverses nationalités et semblaient sortir d’un cauchemar », révèle notre interlocuteur qui nous apprend que tout ce monde a été pris en charge par le personnel de bord jusqu’à l’accostage au port de Dakar où des ambulances, des policiers et gendarmes attendaient pour les premiers constats.
Selon l’un des rescapés interrogés par Atlanticactu, « C’est vers 23 h 30 qu’ils ont constaté des avaries et que le bateau prenait de l’eau gravement. Nous avons comme l’intime le code maritime, lancer des fusées de détresse , au minimum de trois dont au plus un signal fumigène mais auparavant, le commandant lancé un SOS par la radio VHF et EPIRB ».
« Pourtant, quelques minutes avant l’arrivée du navire sénégalais, un chalutier chinois nous a dépassé sans essayer de nous venir en aide. C’est pourquoi l’ensemble de l’équipage remercie le commandant Sène, tous ses hommes et les passagers qui n’ont ménagé aucun effort pour nous tirer d’une mort certaine », a témoigné notre interlocuteur de nationalité vénézuélienne.
Malgré nos tentatives de joindre la Cosama pour avoir une réaction de leur part, leur téléphone n’a cessé de sonner dans le vide.
Khadim MBODJ atlantisactu.com