La Serbie étant le dernier pays d’Europe accessible par avion depuis la Russie, la communauté russe a fortement augmenté à Belgrade.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le nombre de Russes en Serbie a fortement augmenté. Combien sont ces visiteurs un peu particuliers ? Difficile à dire, mais leur présence est évidente en ville.
La plupart d’entre eux ont pris l’avion dans l’urgence, pour fuir le régime de plus en plus autoritaire de Vladimir Poutine. C’est le cas de Marina, 41 ans, ancienne employée d’une agence de voyages à Moscou. « Tout allait de pire en pire et je voulais émigrer. La guerre a été le déclencheur. Maintenant, j’essaye de trouver un travail et je vis dans une auberge de jeunesse », raconte Marina.
Avant de partir, Marina a investi ses économies en cryptomonnaies, car il était impossible de transférer des fonds vers la Serbie. Mais elle ne sait pas comment les revendre. Elle doit aussi régler sa situation administrative. « Les Russes ont le droit de rester en Serbie pendant 30 jours », explique-t-elle. « Ensuite, ils doivent traverser la frontière et revenir, et ils ont de nouveau droit à 30 jours. Vous pouvez éviter les aller-retour à la frontière avec un permis de séjour, mais il faut remplir des conditions précises qui ne correspondent pas à mon cas pour l’instant. »
Une aide venue de la diaspora déjà installée à Belgrade
La nouvelle communauté des Russes de Belgrade commence à trouver ses repères. La diaspora installée de longue date les aide. Ils ont créé des groupes d’entraide sur les réseaux sociaux, notamment sur une page Facebook d’aide aux réfugiés, animée par Milos Mijatovic, un activiste belgradois.
On rassemble les gens des diasporas d’Ukraine, de Russie et de Biélorussie. Les gens peuvent s’informer sur leurs droits. Si quelqu’un a quitté la Russie à cause du régime de Vladimir Poutine, nous lui donnons des infos sur l’enregistrement auprès des autorités, où ils peuvent loger, comment obtenir de l’aide.
Tous ceux qui ont quitté Moscou ne le font pas forcément pour fuir le régime. Svetlana, 28 ans, est certes opposée à la guerre, mais elle est en mission exploratoire pour son entreprise informatique. « C’est une décision commerciale. Notre compagnie travaille avec des clients des pays occidentaux et l’entreprise prenait le risque que ces clients ne veuillent plus travailler avec la Russie. C’est pourquoi mon manager m’a suggéré de quitter le pays », explique Svetlana.
Un tremplin vers d’autres pays occidentaux
Svetlana, comme tous les nouveaux arrivants à Belgrade, se retrouve à régler les contingences matérielles. « J’avais réservé un appartement pour quelques jours, mais en arrivant à Belgrade j’ai compris que j’allais sans doute rester pour longtemps », dit-elle. « C’est pourquoi j’ai commencé à chercher un nouvel appartement, mais il y avait beaucoup de demandes (à cause des Russes) et les prix ont beaucoup augmenté. »
Elle a finalement trouvé un appartement et prévoit de rester un an en Serbie. C’est l’exception. Beaucoup de Russes espèrent utiliser leur passage à Belgrade comme un tremplin vers d’autres pays occidentaux.
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