Les chiffres font froid dans le dos. Sept cas de viol ont été dénombrés, la semaine passée dans la région de Diourbel. Les auteurs filent droit en audience à la Chambre criminelle. En effet, le deuxième document de la stratégie nationale pour l’égalité et l’équité de genre (SNNEG II) présente la région de Diourbel comme étant la plus touchée par le phénomène des violences basées sur le genre. Les cas de viol dénombrés, cette semaine, attestent si besoin en était que des efforts colossaux devraient être déployés par tous les acteurs pour amoindrir ces violences basées sur le genre.
A Diourbel, un professeur de mathématiques, âgé de 31 ans, en service au centre de formation professionnelle (CFP) ex-CRETEF, après deux retours de parquet au commissariat urbain de Diourbel, après son interpellation, a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel, le mardi 22 février 2022. Il est accusé de viol sur une de ses élèves. Ce professeur, d’après des sources proches du milieu judiciaire, utilisait son téléphone portable (il a été versé dans le dossier) pour immortaliser les ébats avec ses victimes.
Dans la même ville de Diourbel, un conducteur de moto-jakarta répondant aux initiales M. D. S, à peine sorti de l’adolescence (il est âgé de 18 ans), croupit en prison en attendant son jugement. Il est accusé de viol, pédophilie et acte contre nature sur un mineur.
Le sieur B.W, vendeur est aussi mis sous mandat de dépôt, depuis hier vendredi, pour viol sur mineur. A Touba, le sieur M. N a été arrêté et conduit à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel pour les faits de viol, pédophilie, détournement de mineur sans fraude ni violence. Dans cette ville, le nommé S.F est arrêté. Il lui est reproché des faits de viol, pédophilie, détournement de mineur sans fraude, ni violence sur un mineur.
A ces chefs d’accusation, s’ajoute celui de profanation de lieu de culte destiné ou servant activement à l’exercice d’un culte. La troisième personne interpellée et mise sous mandat de dépôt est un charretier. Elle est domiciliée à Touba Sam, un quartier de la capitale du mouridisme. Il est accusé de viol, pédophilie, détournement de mineure, sans fraude, ni violence. Ces affaires ont fait l’objet d’une information judiciaire. Les prévenus courent droit vers une audience de la Chambre criminelle.
La dernière affaire est un viol collectif qui a eu lieu dans la commune de Ndoulo. Quatre jeunes hommes seraient mis en cause. Ils ont bénéficié d’un retour de parquet et seront présentés, ce lundi 28 février, au procureur de la République.
Enquete