« Ousmane Sonko a encore quelques mois pour étoffer son projet et s’inspirer notamment des travaux de la CNRI (commission nationale de réforme des institutions) », a fait savoir Seybani Sougou. Lors d’un entretien avec Senego, le juriste expert des marchés publics conseille à Ousmane Sonko de parfaire sa communication avant 2024, mais également d’éviter les polémiques inutiles avec certains membres de l’opposition.
L’étoile montante
Incontestablement, Ousmane Sonko représente actuellement l’étoile montante et une des figures de proue de l’opposition. Il a franchi un cap et su faire adhérer de nombreux Sénégalais et notamment une frange importante de la jeunesse à son projet de rupture, déclare d’emblée Seybani Sougou sur Senego.
De l’avis du juriste, l’engagement d’Ousmane Sonko dans la campagne des Législatives a porté ses fruits et a été décisif au niveau d’une bonne partie de l’électorat.
Elargir sa base…
Ousmane Sonko a acquis un leadership indéniable « mais doit néanmoins parfaire sa communication, afin d’élargir sa base électorale, et capter certains indécis, qui souhaitent fermer la parenthèse Macky Sall mais entendent être rassurés sur les contours de son projet de rupture ». Et pour ça, « Il a encore quelques mois pour étoffer son projet et s’inspirer notamment des travaux de la CNRI (commission nationale de réforme des institutions) pour proposer des mesures fortes visant à renforcer l’état de droit et la démocratie. Il y a une marge de progression à ce niveau, car l’état de droit a été sérieusement malmené par le régime de Macky Sall », ajoute l’expert des marchés publics.
Eviter les polémiques..
Enfin, M. Sougou recommande au leader de Pastef également de veiller à ses sorties pour étoffer sa stature d’homme d’état, « d’éviter les polémiques inutiles avec certains membres de l’opposition ». Mais surtout, de « continuer à agir pour renforcer et élargir l’alliance Yewwi-Wallu qui a été stratégique pour l’opposition lors des législatives du 31 juillet 2022. Cette formule qui s’est révélée payante doit être renforcée et élargie, même si pour les présidentielles, chaque coalition de l’opposition est libre de porter la candidature d’un des siens. »
En effet, de l’avis de notre interlocuteur, l’opposition ne doit pas se tromper d’objectif : « Le choc des ambitions est certes légitime, mais ne doit pas contrecarrer le projet d’une troisième alternance tant souhaitée et attendue par une majorité de sénégalais »