Sida au Sénégal: « 60 % des nouvelles infections se sont produites entre 0 et 24 ans », Dr Safiétou Thiam du Cnls

Docteur Safiatou Thiam, Secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) a déclaré, ce mercredi à l’occasion de la 7ème édition du Forum national des partenaires pour la lutte contre le VIH, qu’au Sénégal, 60 % des nouvelles infections se sont produites entre 0 et 24 ans. Selon elle, si on veut promettre une génération sans Sida, il faudra impliquer les jeunes.

« Ce Forum est une instance des acteurs de la lutte contre le Sida. Le rôle du Forum des partenaires, c’est de discuter des enjeux et des défis afin de formuler des recommandations à l’endroit du Conseil national de lutte contre le Sida. Le gouvernement utilise ces recommandations pour définir sa politique de lutte contre le Sida. Au Sénégal, 60 % des nouvelles infections se sont produites entre 0 et 24 ans, donc chez les jeunes et les enfants. Si on veut promettre une génération sans Sida, il faudra impliquer les jeunes. Nous allons développer des programmes en direction des jeunes et nous ferons ces programmes avec les jeunes pour atteindre les 3-90 (90% vivant avec le VIH soient dépistés, 90% soient traités et 90% ne transmettent plus la maladie) », a déclaré Docteur Safiatou Thiam.

Selon elle, les enjeux qui seront discutés ce mercredi, c’est comment accélérer les résultats pour voir comment rendre disponibles les tests pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH soit dépistées. « Au Sénégal, nous sommes à 72-87 et 79 (sur les 3-90). Ça veut dire que nous avons des gaps qui ne sont pas très importants. Un autre enjeu, c’est comment rendre durables les résultats. Il y a aussi comme enjeux, les interventions communautaires : comment faire pour les évaluer; voir quel partenariat il faut mettre en place entre le gouvernement et privé, entre le gouvernement et la société civile. Ce sont aussi les finances », dit-elle.

Poursuivant ses propos, Mme Thiam de rappeler : « Le Fonds mondial (de lutte contre le Sida) va allouer au Sénégal 25 millions d’euros (un peu plus de 16 milliards Fcfa) pour les trois prochaines années. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Il faudra répondre à un certain nombre de critères, écrire des projets techniques et aller mobiliser de l’argent au niveau du Fonds Monétaire (Fmi). Nous allons élaborer des plans de transition et de financement domestique ».