Plus de trois millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir leurs représentants locaux, leurs députés et le prochain président de la République. Marquée par une très forte affluence dans les bureaux de vote, la journée s’est déroulée sans incident majeur, à la satisfaction des observateurs internationaux.
Ils sont 250 à suivre les élections générales en Sierra Leone. Les observateurs internationaux étaient visibles un peu partout dans la capitale mercredi 7 mars.
Parmi eux, deux anciens chefs d’Etat : le Nigérian Goodluck Jonathan et le Ghanéen John Dramani Mahama, à la tête des observateurs du Commonwealth. « Ce que nous avons vu jusqu’ici indique que les choses se sont plutôt bien déroulées, mis à part quelques problèmes logistiques isolés, se réjouit Dramani Mahama. Mais on pouvait s’y attendre, et la Commission électorale est à pied d’oeuvre pour prendre les décisions qui s’imposent. »
Jean Lambert, qui dirige la mission de l’Union européenne, relativise aussi la portée des incidents : « même si certains bureaux ont ouvert un peu tard, le vote s’est ensuite déroulé sans encombre car j’ai l’impression que les électeurs de Sierra Leone sont extrêmement patients et déterminés à faire la queue pour voter. Ils se sont levés pour ça, ils sont prêts à attendre un peu plus longtemps s’il le faut. »
Yvette Chesson-Wureh, de l’ONG ouest-africaine Women Situation Room appelle toutefois à rester vigilant : « Nous espérons que lorsque viendra le moment de l’annonce des résultats, qui est le moment le plus décisif, les quinze personnes qui auront perdu l’élection accepteront les résultats et se tourneront vers les tribunaux s’ils ont des plaintes à formuler. »
Certains bureaux de vote n’étaient pas accessibles à la presse, hier soir, lors du dépouillement. La police anti-émeute est intervenue dans trois bureaux lors de violences qui ont fait trois blessées et le domicile du principal candidat d’opposition a été encerclé par les forces de l’ordre.
A 17h30, tous les bureaux de vote étaient fermés selon la Commission électorale.
Les opérations de dépouillement et de centralisation se poursuivaient dans la nuit. Les premières tendances pourraient être connues vendredi 9 mars, mais il faudra attendre plusieurs jours pour connaître les résultats définitifs.
rfi