Situation, adversaires, ambitions – Garga Mbossé se lâche : « Siteu a peur de moi »

Garga Mbossé a tout : le talent, la force physique, le courage…pour briller au sommet de la lutte avec frappe. Mais il peine à prendre son envol. Pourquoi ? Il en parle, sans épargner ses potentiels adversaires, qui le fuient comme la peste.

SA SITUATION- «On compte sur moi, mais si ça traine un peu, c’est peut-être par manque de chance. Si cela ne dépendait que de moi, j’allais avoir des combats régulièrement et poursuivre mon chemin vers le sommet. Aujourd’hui, ce ne sont pas les propositions qui manquent, mais c’est juste que rien ne se concrétise, pour le moment. Je dirai que c’est la chance qui ne me sourit pas encore, mais j’ai tout pour accéder à la cour des grands.

Si j’avais des combats, après ma défaite devant Boy Niang, peut-être qu’aujourd’hui, on ne se poserait pas cette question. Il faut reconnaître que la saison passée était très compliquée pour le monde de la lutte. On avait un problème d’infrastructures, les promoteurs avaient du mal à organiser des galas. Malheureusement, nous autres n’avons pu avoir un combat. C’est juste ce qui me retarde, mais pas la défaite. Je suis toujours d’attaque, je n’attends qu’un combat pour continuer ma progression.

Je me donne les moyens de m’entraîner dignement, en attendant d’avoir un combat. Depuis le renouvellement de ma licence, je me prépare en conséquence. Si on me parle de combat, je n’aurai pas besoin de faire un grand effort pour être au top.»

SES ADVERSAIRES – «Des promoteurs m’ont contacté pour des combats. Mais pour que ça soit clair dans la tête des gens, Siteu a peur de m’affronter. Donc il ne faut pas le lister parmi mes potentiels adversaires. C’est un lutteur qui cherche la facilité. Un promoteur m’a appelé et proposé un combat contre lui. Je lui ai dit être prêt, et qu’il aille voir si Siteu l’est.

Mais le promoteur ne m’est pas revenu. Je me suis alors dit que Siteu a rejeté l’offre. Le cas échéant, il a peur de moi et ne veut prendre le risque de m’affronter. Malick Niang, un promoteur, me l’avait proposé la saison passée. S’il avait donné son accord, on allait faire la présentation ne notre combat lors du choc Siteu/Gouy Gui. A mon avis, c’est du côté de Malick Niang que ça a calé.

Lui seul peut donner les raisons de son refus. Il avait donné beaucoup de raisons pour expliquer son absence dans l’arène : qu’il était malade après sa défaite de 2014, face à Ama Baldé, que tout ce qu’il voulait, c’est que le promoteur Gaston Mbengue lui paye son argent, pour qu’il aille voir ailleurs. Tout ça ne me lie pas.»

SON LEADERSHIP – «A l’écurie Door Dooraat, je ne suis qu’un lutteur. Mon rôle, c’est de m’entraîner, combattre et essayer d’avoir une belle carrière. Les histoires de chef de file et autre n’intéressent que les journalistes. Dans notre écurie, nous sommes tous sur le même pied.

C’est ce que j’essaie de mettre dans la tête des jeunes lutteurs avec qui je partage l’écurie «Door Dooraat». Pour moi, dans une écurie, tous les lutteurs sont de la même classe. Les journalistes disent que j’étais le lieutenant de Zoss et qu’il faut quelqu’un à sa place, après qu’il a pris sa retraite. Pour moi, ce n’est pas le plus important. Le plus important est de continuer ma carrière.

J’ai toujours dit aux gens d’arrêter de faire l’amalgame entre Zoss et moi. A chacun son chemin, même si nous sommes des frères. Je ne suis pas là pour prendre sa place. Zoss a arrêté, le plus important pour l’écurie, c’est que les lutteurs fassent de bons résultats. Il y a un staff et une administration. C’est à eux qu’il faut poser la question.»

SES AMBITIONS – «Faire une bonne carrière en lutte avec frappe, accéder à la cour des grands et comme tous les lutteurs, atteindre le graal : devenir roi des arènes. J’y crois fermement.»

Igfm