Sommet de Madrid: les nombreux travaux de l’Otan

Sommet de Madrid: les nombreux travaux de l'Otan

Après la réunion du G7 qui s’est achevée ce mardi 28 juin en Allemagne, place désormais au sommet de l’Otan à Madrid, en Espagne. La réunion des pays membres s’annonce très chargée : soutien de l’Alliance atlantique à l’armée ukrainienne, renforcement de la présence de l’Otan dans les pays baltes, mais aussi adoption du nouveau « concept stratégique ».

C’est un sommet qui pourrait bien devenir historique qui a débuté ce mardi à Madrid. Vingt-cinq ans après un premier sommet dans la capitale espagnole qui avait acté l’entrée de la Hongrie, de la Pologne et de la République Tchèque dans l’Otan, l’arrivée de la Suède et de la Finlande semble désormais possible après le feu vert de la Turquie. Les trois pays ont « signé un mémorandum qui répond aux préoccupations de la Turquie, notamment à propos des exportations d’armes et de la lutte contre le terrorisme », expliquait ce mardi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.

Parmi les autres sujets à aborder, les 30 pays membres de l’Organisation doivent également valider le nouveau concept stratégique. Un document capital qui réaffirme les valeurs, la fonction et les tâches de l’Otan.

Il sera aussi question du renforcement de la dissuasion et de la défense à long terme pour faire face à une nouvelle réalité en matière de sécurité, ce qui implique notamment un redéploiement des forces de l’Otan dans les pays baltes.

L’Ukraine, catalyseur de l’Alliance atlantique
L’Ukraine et le maintien du soutien de l’Otan en sa faveur, tant sur le plan militaire que financier, seront aussi au cœur des discussions des pays membres. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait été invité à se rendre à Madrid, participera au sommet à distance, comme lors du G7.

Réunie pour la première fois depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, l’Alliance atlantique semble ressuscitée par le conflit, explique Jean-Vincent Holeindre, professeur de sciences politiques à l’université Panthéon-Assas (Paris2) et directeur scientifique de l’IRSEM, l’Institut de rechercher stratégique de l’école militaire.