La réhabilitation du stade Léopold Senghor avait été annoncée en novembre 2018, donc bien avant l’arrivée du coronavirus. Aujourd’hui, comme par hasard, le prétexte de cette pandémie est brandi pour expliquer le retard des travaux de ce «temple» du football sénégalais, complètement à l’agonie. Pourtant le début des travaux « était » prévupour juin 2019.
Caméra en main, wiwsport.com a fait un tour au stade Léopold Senghor. Au vu des images, le décor est insoutenable, du dehors comme à l’intérieur, où l’insalubrité et l’inondation sont de mise. Une situation pas du tout surprenante pour le plus grand stade du pays, où tout est à refaire. De la pelouse aux projecteurs, en passant par les vestiaires, la toiture et les tribunes, entre autres chantiers.
Interpellé par nos confrères, le directeur des Infrastructures au ministère des Sports, Cheikh Tidiane Sarr, prend prétexte de la pandémie. Selon lui, la raison du retard dans la rénovation du stade Léopold Senghor est due aux partenaires chinois qui devaient faire le déplacement pour entamer les travaux, mais qui sont bloqués chez eux par la Covid-19.
Il est vrai que la pandémie a bon dos. Mais il faut aussi noter que cela fait maintenant près de deux ans que le stade Senghor est fermé. Depuis rien n’a bougé à part des promesses venant des autorités sportives, mais toujours pas respectées.
Pourtant, au moment de la fermeture du stade, on était loin du coronavirus qui s’est installé à Dakar en mars dernier. Pourquoi les travaux n’ont pas débuté entre-temps ; surtout au moment où les Chinois étaient présents à Dakar et souvent en visite de chantier au stade ? Y a-t-il eu des blocages dans les termes du partenariat ? Ce sont les grandes questions qui rebondissent sur le gazon.
Le début des travaux était prévùpour juin 2019
Après la signature de cette Convention, le ministre des Sports, Matar Bâ, s’était fixé un deadline. « ‡a va se faire très rapidement. En début d’année 2019, avant même juin 2019, nous aurons terminé le processus et démarré les travaux », avait promis Matar Bâ.
Aujourd’hui, on est en septembre 2020, toujours rien n’est fait !