Stationnement en centre-ville: Le calvaire des chauffeurs, la traite des débrouillards

Stationnement en centre-ville: Le calvaire des chauffeurs, la traite des débrouillards

Stationner en centre-ville relève d’un parcours du combattant. Si certains chauffeurs tournent en rond, d’autres se résignent à débourser entre 500 et 2000 FCfa. Un business qui fait l’affaire des jeunes débrouillards.
Rouler n’est pas chose aisée en centre-ville. La Place de l’Indépendance est l’exemple patent. Le malheur des chauffeurs fait le bonheur de jeunes débrouillards qui exploitent les espaces pour en faire des parkings payants. Rencontré dans les parages, un jeune homme vit bien de ce business qu’il développe depuis 4 mois. « Les prix varient entre 500 à 1000 FCfa. On aménage des installations, avec une autorisation de la commune. Le business est parfois lucratif. En tant que jeune, j’invite le l’Etat à voir son plan d’action au niveau de l’entrepreneuriat pour nous accompagner », confie-t-il.

Étant dans ce métier depuis 1994, Dembélé a des abonnés qui lui paient environ 50 000 mille francs Cfa. « Ce n’est pas une obligation, on peut te donner 300, 500 FCfa, etc. Notre objectif est de bien gagner notre vie et de faire face aux défis familiaux. Avec mon permis de conduire, je faisais du clando particulier. Comme ça ne marchait pas bien, je suis venu dans ce lieu faire du gardiennage. Qu’on arrête le système de bras long. Vous voyez beaucoup de jeunes qui ont la Licence ou le Master qui chôment. Le président de la République a bien dit qu’il veut aider la jeunesse à avoir du travail. Donc, il faut que ces initiatives soient encouragées et renforcées », souligne Dembélé.

Croisé au jardin public de la Place de l’indépendance, vêtu d’un pantalon beige et d’une chemise blanche, Ousmane Diouf dit que c’est la première fois qu’il gare sa voiture sur ce lieu. « Si je gare ma voiture, je donne au gardien 1000 FCfa parce que c’est un métier dur. Quoi qu’on puisse dire, c’est un risque, le chef de l’État doit organiser les parkings pour que chacun puisse y trouver son compte », propose-t-il. Selon lui, la place de l’indépendance doit être réorganisée. « C’est un lieu symbolique qui peut accueillir n’importe quel invité. Donc il faut l’aménagement de parkings et un joli paysage », conclut-il.

Rewmi